«C’était incroyable. C’est le meilleur sentiment que j’ai ressenti de toute ma vie. C’est le fruit de quatre ans de travail effectué par tous les membres de l’équipe. Ça fait quatre ans que nous travaillons comme des malades et nous sommes finalement récompensés. C’était vraiment un beau moment», se réjouissait encore l’athlète de 23 ans, quelques jours après la victoire.
Invaincus cette saison, les Mustangs ont poursuivi leur séquence parfaite en privant le Rouge et Or d’une 10e Coupe Vanier, en les battant par la marque de 39-17.
Poulin, un secondeur qui évoluait pour une quatrième année dans les rangs universitaires, a participé activement à la domination de Western Ontario enregistrant huit plaqués lors du match ultime.
En plus d’avoir eu la chance de connaître un bon match, la victoire a eu une saveur particulière pour celui qui a longtemps foulé les terrains de football québécois, en raison de la présence du Rouge et Or.
«Laval est le programme le plus prolifique au football canadien depuis les 15 dernières années. Certains de mes coéquipiers originaires du Québec et moi avons pu voir à quel point c’est un gros programme de football et l’influence qu’il a partout au Québec et au Canada. De battre cette équipe, ça nous a donné l’opportunité de prouver ce que nous étions capables de faire. De les battre, ç’a aussi été plus gros pour nous, les Québécois», a partagé le footballeur originaire de Saint-Nicolas.
Cheminement différent
En effet, Jean-Gabriel Poulin a longtemps vécu sa passion dans la Belle Province.
Porte-couleur du Blizzard du Séminaire Saint-François (SSF) au niveau secondaire et des Cheetahs du Collège Vanier au niveau collégial, il n’a cependant pas suivi le cheminement traditionnel de la majorité des footballeurs québécois. Au lieu d’évoluer dans un programme universitaire québécois, le secondeur a été séduit par le programme des Mustangs de Western Ontario, comme dix autres de ses coéquipiers provenant du Québec.
«J’ai toujours été comme ça. Au niveau collégial, je suis parti du Séminaire Saint-François pour Vanier. C’était rare des gars de SSF qui faisaient ça. Quand je suis parti de Vanier, j’étais dans le même état d’esprit, d’essayer quelque chose de différent et de sortir de ma zone de confort. Je suis allé visité Western et je suis tombé en amour avec le campus», a-t-il expliqué.
Réaliser son rêve
Quant à son avenir, s’il peut toujours défendre les couleurs des Mustangs lors de sa dernière année d’admissibilité l’an prochain et tenter de remporter à nouveau la Coupe Vanier, les yeux de Jean-Gabriel Poulin sont maintenant tournés vers un autre objectif : atteindre les rangs professionnels.
«Je vais sûrement graduer en mai. Le repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) s’en vient aussi en mai. C’est sûr que j’aimerais me trouver une place chez les pros et avoir mon diplôme. Mon agent pense que je devrais avoir une invitation au camp d’évaluation de la LCF. J’ai aussi été au Défi Est-Ouest au printemps, et ç’a quand même bien été. Je vais continuer de travailler plus fort que jamais pour atteindre ce but», a conclu le footballeur.