Âgée de 33 ans, la détentrice de deux titres de championne du monde, en 2006 et en 2008, a livré un premier cours de 45 minutes avec un mélange de technique et de plaisir. «C’est l’objectif aujourd’hui, a-t-elle fait valoir. Et le faire à l’occasion du 15e anniversaire du club, c’est vraiment le fun. Tout le monde l’apprécie.»
«Ç’a été mon premier club, alors j’ai eu beaucoup de plaisir et j’en garde plusieurs beaux souvenirs. Ç’a beaucoup évolué depuis le temps, mais c’est le fun de voir que ce sont encore les mêmes personnes qui en prennent soin. Il y a vraiment un sentiment d’appartenance. Ils ont changé la mission du club, pour axer davantage sur le récréatif, mais il y a toujours la même belle énergie», a renchéri l’instructrice du jour.
Une transition douce
Après 159 combats, dont 15 victoires par knock-out, et une participation au Jeux olympiques de Rio, en 2016, Ariane a pris le temps de bien mûrir sa décision lorsqu’elle a arrêté la compétition. Déjà huit mois qu’elle ne consacre plus ses journées à préparer ses prochains combats, mais elle n’a pas quitté le milieu de la boxe pour autant. Si devenir entraîneure n’est pas dans ses objectifs à court terme, certains projets l’enchantent particulièrement.
L’été dernier, elle est allée faire un camp de sparing avec un groupe de filles en Irlande et elle travaille auprès du pugiliste Evagelos Frangos, 20 ans, avec l’entraîneur de celui-ci, José Luis Cruzata Godines, qui a d’ailleurs accompagné Ariane à Lévis. À temps perdu, elle fait aussi de l’analyse de boxe, en plus de donner des conférences et de la formation. «Ça change beaucoup, alors je ne risque pas de me tanner», a-t-elle fait valoir en riant.
«Ça me garde un pied dans le sport et je l’apprécie. Notre protégé a gagné la médaille d’argent aux derniers Championnats provinciaux et le titre de Meilleur boxeur, lors d’un échange avec la Pologne dernièrement. C’est super, mais je ne penserais pas le faire à temps plein. En fait, je ne dis pas non, mais on verra avec le temps. Pour l’instant, je ne veux pas que ça devienne un travaille», a partagé la Montréalaise d’adoption.
Inspirer les prochains
Un jour avant de retourner au club de sa jeunesse, Ariane a été l’invitée d’honneur de la soirée du programme Bourses aux athlètes ambassadeurs de Lévis, où elle a eu cinq minutes pour inspirer les jeunes d’aujourd’hui, tel était le thème de l’événement.
«J’ai parlé de mon parcours et j’ai eu un bon feedback, a affirmé la jeune retraitée de la boxe. Les gens ici sont vraiment derrière leurs athlètes. Je me suis entraînée 5 ans à Lévis, puis 11 ans à Montréal, mais jamais ils n’ont cessé de me supporter et me fournir les services ou les bourses quand ils le pouvaient. J’ai toujours senti ce sentiment d’appartenance à la Ville de Lévis.»
Que ce soit 5 minutes devant un micro ou les 45 minutes de cours qu’elle a dirigés, «ça laisse peu de temps pour leur partager mon expérience et ma passion. J’ai boxé pendant 16 ans et j’aime encore ce sport, qui m’a tellement apporté. Si je peux leur transmettre seulement une petite once du plaisir que j’ai en le pratiquant, c’est déjà ça», a conclu Ariane avec un large sourire.