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Laurent Dubreuil passe du rêve à la réalité

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15 janv. 2018 01:19

Un grand stress est tombé le 6 janvier et les heures passées sur la patinoire depuis l’âge de 4 ans ont pris une signification particulière pour le patineur de vitesse sur longue piste, Laurent Dubreuil, lorsqu’il a obtenu son billet pour participer à ses premiers Jeux olympiques du 9 au 25 février, à Pyeongchang.

Dans moins d’un mois, le Lévisien de 25 ans suivra les traces de ses parents. Il se rendra en Corée du Sud 30 ans après que sa mère Ariane Loignon a participé aux Jeux de Calgary, en 1988, et 26 ans après que son père Robert Dubreuil a participé à ceux d’Albertville (France), en 1992. Maintenant directeur général de la Fédération de patinage de vitesse du Québec, ce dernier avait également pris part aux Jeux de 1988, mais en patinage de vitesse sur courte piste, qui était alors en démonstration.

Malgré cet historique, jamais Laurent n’a ressenti la pression d’atteindre les plus grands sommets ou de faire aussi bien, sinon mieux que ses parents à l’époque. «Les Olympiques ont toujours été mon rêve, mais pas plus ou moins qu’un patineur dont les parents n’ont jamais fait de compétition. Ce l’est parce que c’est le plus gros événement que je puisse atteindre dans mon sport. J’ai toujours patiné pour le plaisir et j’ai persévéré, alors mon rêve est en train de se réaliser.»

Priorité au 500 m 

Qualifié aux épreuves du 500 mètres (19 février) et du 1 000 mètres (23 février), Dubreuil mise d’abord et avant tout sur la première distance. «C’est ma priorité, parce que je crois en mes chances de médaille», a affirmé celui qui a remporté sa première médaille d’or en Coupe du monde, cet automne à Heerenveen. Ainsi, il consacrera les prochaines semaines à l’entraînement du 500 m, tout en retravaillant son 1 000 m, qu’il a délaissé dans les derniers mois, pour atteindre un bon niveau avant la compétition. 

Après les Sélections nationales, suivies par trois jours de repos fort appréciés à la maison, Dubreuil et l’équipe nationale devaient se rendre en Allemagne (19 au 21 janvier), pour la cinquième Coupe du monde de la saison, qui servira de préparation pour bien des athlètes en vue des Jeux. Ils se déplaceront ensuite à l’intérieur de ce pays pour un camp d’entraînement d’une dizaine de jours, qui se déroulera dans des conditions similaires à ce qu’ils trouveront en Corée du Sud.

Enfin, ils prendront la direction de Pyeongchang, environ une semaine avant la cérémonie d’ouverture.

En bonne compagnie

La réflexion est en cours pour savoir si les parents iront encourager fiston à Pyeongchang. Sur place, Laurent sera déjà en compagnie des Québécois Alex Boisvert-Lacroix, Alexandre St-Jean et Olivier Jean, aussi membres de l’équipe nationale masculine de patinage de vitesse sur longue piste. 

«C’est un sport individuel, mais ça change la dynamique. J’ai déjà été le seul francophone en voyage et le temps était plus long, même si je parle très bien anglais. Aussi, les deux Alex et moi, on est dans le même groupe d’entraînement et les Jeux sont le point culminant des quatre dernières années de travail. Ce sera le fun de partager tout ça avec eux», a fait valoir le Lévisien.

Rappelons que le patineur a manqué les Sélections pour les Jeux de Sotchi en 2014 par 0,05 seconde. L’année suivante (2014-2015), il connaissait sa meilleure saison en carrière en remportant le bronze au 500 m lors des Championnats mondiaux, en plus d’avoir raflé ses trois premières médailles en Coupe du monde. Ce qui lui avait valu le 2e rang au classement de cette compétition à cette épreuve et le titre de patineur sur longue piste de l’année, selon Patinage de vitesse Canada. Un prix qu’il avait partagé avec le vétéran Denny Morrison.

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