Si le football permet aux individus de toutes les tailles d’y trouver leur compte, ce n’est pas fait pour tout le monde. «Des jeunes arrivaient en première secondaire et s’inscrivaient au programme. Souvent, après une première, deuxième ou troisième pratique, on voyait un jeune avec les larmes aux yeux sous le casque. Il n’aimait pas ça. On s’est demandé de quelle façon on pouvait initier nos jeunes plus tôt et leur montrer ce qu’est le football», a expliqué Christian Pelletier sur la motivation derrière la création de cette école.
L’entraîneur et fondateur du programme des Vikings à l’École secondaire de l’Aubier de Saint-Romuald rappelle que la marche est déjà haute entre le niveau primaire et secondaire. Elle l’est plus encore si le jeune prend la décision de changer de quartier pour s’inscrire dans un programme spécifique.
«L’école de football donne la possibilité aux jeunes de l’essayer. S’ils aiment ça, go! Ils embarqueront dans le programme. D’autres vont faire l’école de football et ne joueront pas au secondaire, c’est correct. Il faut vraiment aimer ça pour changer d’école et s’investir», estime M. Pelletier.
Le contact repensé
L’école se démarque parce qu’elle offre le volet contact ou semi-contact, tant dans le groupe de troisième et quatrième année que chez les jeunes de cinquième et sixième année. «Contact reste un très grand mot, parce qu’on montre aux jeunes comment entourer l’adversaire et tomber au niveau du sol avec lui, décrit l’instructeur. Avant, le casque était central dans un contact, mais maintenant, on n’a plus le droit. C’est considéré comme une arme.»
Ainsi, accompagné de Simon Bernier et Philippe Dumont depuis 10 ans, M. Pelletier a adapté son approche à la suite de la crise survenue dans le dossier des commotions cérébrales. «On l’a ressenti, sauf que le football est rendu tellement plus sécuritaire, affirme-t-il. Ça nous a fait mal, mais le vent a tourné. Notre façon de coacher a complètement changé et c’est pour le mieux. On est rendu avec un meilleur produit pour nos jeunes.»
L’approche sans contact est également offerte chez les plus jeunes et pourrait l’être à compter de l’an prochain pour les plus vieux. Au fond, l’idée principale est de former la relève et faire découvrir aux participants toutes les possibilités offertes dans ce sport, avant de se concentrer sur une position.
Faire le tour
Ainsi, pendant les quatre premières semaines de l’école, sur le terrain synthétique intérieur du stade Honco, chaque joueur fera le tour des positions, tant en défensive qu’en offensive. Il en choisira ensuite une sur chaque unité pour les entraînements extérieurs. «On passe deux entraînements sur notre terrain naturel et ensuite, on se rend sur le terrain derrière le stade Honco, où on joue des matchs et on organise un gros happening pour souligner la fin de l’école», fait valoir Christian Pelletier.
Cette 10e édition débutera le 7 avril et se poursuivra jusqu’en juin. Le nombre d’inscriptions a varié entre 100 et 200 participants au fil des années et la rétention est excellente. «On a des jeunes qui arrivent en secondaire et qui jouent déjà depuis 4 ou 5 ans», indique l’organisateur.
D’anciens joueurs, qui évoluent désormais au niveau collégial ou universitaire, se joignent à l’équipe de 10 entraîneurs réguliers, en plus des joueurs cadets qui apportent leur aide, ce qui donne au moins un moniteur ou un instructeur pour quatre jeunes. Une formule gagnante si l’on se fie aux trois championnats remportés par l’équipe cadette des Vikings dans les quatre dernières années.
Retour de la semaine de football
Outre l’école de football, la semaine de football sera de retour cette année et se déroulera du 25 au 29 juin, soit la semaine entre la fin des classes et le début des camps de jour. Une quarantaine de jeunes s’y étaient inscrits en 2017.
Pour s’inscrire, contacter Christian Pelletier au 418 839-9468, poste 25077 ou à christianp1963@hotmail.com. Plus d’information sur la page Facebook École de football des mini-Vikings.