En équipe de deux, les participants doivent déjouer leurs adversaires en frappant la balle contre le trampoline. Cet hiver, 32 joueurs se sont réunis tous les dimanches soirs au Juvénat Notre-Dame pour s’affronter et s’amuser. 24 se rencontrent également dans la capitale. Ces ligues organisées par Spikeball Québec sont pour tout le monde.
«C’est un sport facile à comprendre. Il y a des règles de base très faciles et ça ressemble au volleyball de plage, alors dès le départ, les débutants comprennent le jeu et ils peuvent s’améliorer très rapidement», explique Marie-Ève Bergeron, responsable chez Spikeball Québec.
Un engouement certain
L’engouement se fait ressentir dans les régions métropolitaines de Montréal et de Québec, où quelques clubs se sont formés au fil des années. Le sport émerge également au Saguenay-Lac-Saint-Jean, à Sherbrooke, à Trois-Rivières et dans le Bas-du-Fleuve. Profitant de cet élan, le circuit québécois de spikeball a été fondé à l’été 2017. Il comprendra huit étapes en 2018.
La première se déroulera à Terrebonne, en mai. Ensuite, les équipes se rendront au parc Saint-Laurent de Lévis, le dimanche 17 juin. «On avait organisé un tournoi il y a trois ans et il y avait eu 10 équipes. On était contents. L’an dernier, on est monté à 30 équipes et cet été, on espère encore doubler», affirme Marie-Ève.
Les attentes sont élevées, mais réalistes, puisqu’environ 75 adeptes ont participé au tournoi intérieur du 31 mars, organisé par Spikeball Québec à Lévis. «Le sport fait boule de neige. On a même été obligés de refuser du monde, tant en ligue qu’en tournoi», fait valoir Alexandre Martel.
Simple activité sociale pour plusieurs, le spikeball comble aussi les attentes des plus compétitifs. Marie-Ève et Alexandre ont connu la discipline par un ami qui, lui, l’avait découvert lors d’un voyage dans l’Ouest canadien. «On a eu la piqûre instantanément», admettent les deux Lévisiens.
Goût pour la compétition
Puis Alexandre a pris goût aux compétitions avec son partenaire Félix-Antoine Lemerise. «Au début, c’était surtout pour le plaisir, mais on est des gens compétitifs. Donc, lorsqu’on a fait notre premier tournoi et qu’on a vu qu’on pouvait performer, ç’a pris une autre dimension, où tu travailles vraiment tous les aspects du jeu et c’est ce qui devient trippant», partage Félix-Antoine.
En 2017, ils ont fait une incursion dans le circuit américain, lors d’un Tour Stop en Pennsylvanie. Ils ont terminé dans le top 8, ce qui leur a permis d’obtenir leur invitation pour participer aux nationaux américains, dans la plus haute division. Le sport a quelques années d’avance au sud de la frontière, alors les deux compétiteurs vont chercher beaucoup d’expérience dans ces voyages.
«Ça nous a permis de goûter au plus haut niveau et de nous comparer, parce qu’au Québec, nous sommes très peu de clubs de compétition. Ça nous a motivés, parce qu’on a vu qu’on était capables de s’améliorer encore plus», renchérit Alexandre. Félix-Antoine et lui retourneront d’ailleurs en Pennsylvanie au début mai avec une dizaine d’autres équipes du Québec, pour préparer les prochains nationaux américains, en octobre.