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Rendre le vélo de montagne accessible

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André Campeau sillone fréquemment les sentiers du parc Les Écarts sur son vélo de montagne.

27 juil. 2018 04:30

Depuis sa fondation en mai 2017, Sentiers Vélo Lévis (SVL) s’est fixé comme objectif de développer le sport du vélo de montagne sur le territoire de la ville de Lévis. Pour ce faire, l’équipe de SVL mise d’abord sur l’accessibilité du sport.

SVL a pour principal objectif de promouvoir l’activité qu’est le vélo de montagne à Lévis et dans Chaudière-Appalaches. Pour y arriver, l’organisme mise sur la création d’un vaste réseau de sentiers, interconnectés et aux points d’entrées multiples, de niveau débutant à intermédiaire. «Ce qu’on veut dire par accessible, c’est un réseau qui ne vise pas les experts. On vise la famille, les jeunes et les enfants. Le vélo de montagne peut être très facile, comme ça peut être très difficile. Ici, même si on a des bouts de sentier un peu plus difficiles, on s’adresse quand même au grand public», a expliqué André Campeau, vice-président marque et communication de SVL.

Le principal défaut de la plupart des centres de vélo de montagne est leur localisation. Souvent, il faut parcourir de bonnes distances en voiture afin d’y accéder. Toujours dans l’optique de l’accessibilité, SVL croit être la première grande ville du Québec à pouvoir offrir des sentiers en milieu urbain. «On veut être le premier réseau urbain de vélo de montagne. D’ici cinq à six ans, on voudrait que l’ensemble de la ville de Lévis soit relié avec un réseau de vélo de montagne. Nous serions la seule grande ville du Québec qui aurait un réseau comme celui que nous développons actuellement», a mentionné M. Campeau. SVL veut se différencier du mont Bellevue de Sherbrooke par son réseau qui rejoindra plusieurs secteurs de la ville.

Un développement anarchique

Pour SVL, le nerf de la guerre est l’obtention des droits de passage sur les différents terrains privés ou publics. «Le vélo de montagne s’est développé un peu de façon anarchique. Les gens qui voulaient pratiquer le sport traçaient des sentiers sans avoir les droits de passage. Nous ne voulons pas avoir de conflit avec des propriétaires terriens, alors avant de développer une piste, on obtient les droits de passage. On a suffisamment de droits de passage actuellement pour développer un grand réseau. Nous n’irons pas où nous n’avons pas le droit», a affirmé André Campeau.

L’organisme Sentiers Vélo Lévis a vu le jour pour donner un cadre légal au développement du sport du vélo de montagne. Ainsi, il est plus facile pour l’organisme d’obtenir des droits de passage, mais également une précieuse aide financière. SVL peut compter sur les six boutiques de vélos de Lévis pour l’appuyer financièrement et promouvoir ses activités.

De nouveaux sentiers en vue

Présentement, il y a environ 20 kilomètres de sentiers à Lévis. Dès l’automne, l’organisme prévoit construire des tracés du côté ouest de la rivière à la Scie afin de rejoindre ceux existant du côté est. «Éventuellement, on souhaite que le réseau de sentiers rejoigne toutes les parties de la ville de Lévis. La ferme Chapais est un endroit où on pourrait développer des pistes pour y arriver», a proposé le cycliste.

Le territoire de Lévis offre un potentiel non négligeable pour la création de nouveaux sentiers. «Notre vision c’est d’avoir une cinquantaine de kilomètres qui couvriraient Saint-Romuald, Saint-Jean-Chrysostome, Saint-David, Lévis et Pintendre. Traverser vers Saint-Nicolas pourrait être un peu plus difficile. Il y a des bouts où il faudrait peut-être passer sur des pistes cyclables, mais on pense que c’est possible de le faire presque entièrement sur la terre battue», a conclu André Campeau.

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