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Davie : LeBel demande l’intervention de Couillard

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Harold LeBel veut que Philippe Couillard intervienne pour la Davie. CRÉDIT : ÉRICK DESCHÊNES

23 nov. 2017 03:17

Face à la possibilité que Chantier Davie mette à pied 800 travailleurs en raison de la livraison prochaine de l’Asterix, Harold LeBel, député de Rimouki et porte-parole du Parti québécois (PQ) en matière de stratégie maritime et pour la région de Chaudière-Appalaches, a demandé, le 23 novembre à la suite d’une visite de l’Asterix, l’intervention directe du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, dans le dossier.

Rappelons d’emblée que d’ici Noël, 800 travailleurs de Davie pourraient perdre leur emploi en raison de la livraison prochaine de l’Asterix, un navire ravitailleur temporaire pour la Marine royale canadienne. Même que le processus de mises à pied a déjà débuté. Environ 160 employés ont perdu leur emploi. Pour éviter la perte de 800 emplois, Davie, appuyé par plusieurs intervenants du Québec, demande que le gouvernement fédéral lui octroie le contrat de construction de l’Obelix, un deuxième navire ravitailleur temporaire pour la Marine royale canadienne.

Et si l’Assemblée nationale a adopté une motion unanime demandant que le Québec reçoive sa juste part de contrats fédéraux et que le ministre délégué à la Stratégie maritime a fait une nouvelle sortie en appui à Davie le 23 novembre, Harold LeBel estime que c’est maintenant au tour de Philippe Couillard de se lancer dans la bataille.

«Il doit lui-même intervenir directement auprès de Justin Trudeau (premier ministre du Canada) pour lui dire que ça n’a pas de sens, qu’on veut juste la justice et qu’on veut que le deuxième navire ravitailleur soit construit ici. […] Pour l’instant, je n’ai pas senti que M. Couillard prenait lui-même le dossier. C’est un dossier qui monter plus haut, au conseil exécutif et au cabinet du premier ministre», a lancé M. LeBel tout en demandant aux députés libéraux fédéraux de défendre les intérêts du Québec dans cette affaire.

Du même souffle, après avoir salué le génie québécois et les travailleurs de Davie, le porte-couleur du PQ a demandé une nouvelle fois que le gouvernement fédéral octroie sa juste part de contrats au Québec.

«Ça n’a pas de sens de ne pas reconnaître ce que les travailleurs et les ingénieurs ont fait ici. On ne demande qu’à recevoir ce qu’on devrait recevoir. (Le Québec) paie 24 % de tous les bateaux qui sont faits dans les autres chantiers et nous n’en avons que 1 %. Il y a quelque chose qui ne va pas dans la fédération», a déploré le député de Rimouski.

Contrat encore demandé

Présent lors de la visite d’Harold LeBel, Frédérik Boisvert, porte-parole du Chantier Davie, a réitéré une nouvelle fois le souhait de Davie pour sauver les 800 emplois menacés : l’octroi par Ottawa du contrat pour la construction d’un deuxième navire ravitailleur temporaire (l’Obelix).

«On veut que Davie soit traité sur le même pied d’égalité que Bombardier pour ses emplois dans la région de Montréal. Ici, on parle de 800 emplois qui sont menacés à court terme. […] Seul l’Obelix peut permettre au chantier de conserver le contingent de travailleurs qualifiés pour les prochaines années», a expliqué M. Boisvert avant de demander lui aussi l’intervention directe de M. Couillard.

Soulignons finalement que plusieurs activités de mobilisation en faveur de la Davie auront lieu la semaine prochaine. Une résolution sera adoptée par le conseil municipal de Lévis (lundi), une visite à l’Assemblée nationale de centaines de travailleurs du chantier maritime (mercredi) et une marche d’appui organisée la CSN (dimanche 3 décembre dès 13h à Lévis) sont prévues.

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