François Paradis s’est dit content du bilan de session, qu’il évalue comme ayant été bonne, sans pour autant l’avoir trouvée facile en raison des attaques, dont la virulence augmente à l’approche des élections d’octobre 2018. Selon lui, quelque chose d’historique au Québec s’annonce avec l’éventualité d’un changement de pouvoir. «On travaille dans ce sens là pour continuer à mériter cette confiance que les gens nous témoignent.»
«Comme par magie, le gouvernement trouve toutes sortes de réponses pour les citoyens qui ont subi des compressions, des hausses d’impôt, et puis là, on trouve des solutions. Pour moi, il y a une magie électorale qui se vit actuellement. Et si M. Couillard a lancé la machine dans ce sens là, c’est parce qu’il essaie de reprendre quelques points dans les sondages, parce que sa base est effritée», a déclaré Marc Picard.
Un 3e lien prioritaire
Faisant partie des solutions à la congestion, le 3e lien demeura pour les élus une priorité, en raison notamment du développement exponentiel de Lévis. Les députés ont regretté le temps perdu en promesses, depuis trois ans et demi, alors que les études n’ont pas encore été faites. Aujourd’hui, il aurait été temps, selon eux, de connaître le projet choisi au lieu de se demander ce qui va se passer en 2020. Une perte de temps pour les députés.
«Pour nous, c’est déjà joué, c’est déjà fait, c’est déjà pensé. La volonté de la population a été exprimée plus que jamais à travers des sondages qui se multiplient, tant sur la Rive-Sud que sur la Rive-ord. C’est une infrastructure qui est essentielle pour les gens. Elle l’est pour nous aussi. Le 3e lien, c’est essentiel. Il y aura un 3e lien et pour nous, ça va être à l’est.»
Quant à Marc Picard, il s’est dit inquiet de la lenteur des travaux prévus, comme la route 116 ou le viaduc de la route Lagueux.
Rester vigilants
À l’image de la CAQ, les députés se sont dit investis dans la protection du citoyen et l’allègement du fardeau fiscal. Concernant la baisse de la taxe scolaire, ils y voient une bonne nouvelle, mais à court terme seulement, «car il semble que la deuxième année, ils pourraient tout de suite changer le système et augmenter. Nous disons depuis des années que les gens sont trop taxés et qu’il faut baisser le fardeau fiscal», a précisé Marc Picard.
Les députés entendent rester vigilants dans le dossier Davie, afin de maintenir la pression plus que jamais à l’approche du temps des Fêtes. «Ce qui est beau dans ce dossier, c’est cette volonté transpartisane, de dire qu’il y a une injustice flagrante qui est commise», a commenté François Paradis.
Dans les mois à venir, ils continueront à se concentrer sur les dossiers majeurs : 3e lien, chantier Davie, tant que le dossier ne sera pas réglé, infrastructures routières, afin qu’elles ne soient pas oubliées, et les ambulanciers. L’Hôtel-Dieu de Lévis aura également toute leur attention en raison de la vétusté du bloc opératoire. Ils dénoncent le manque d’action et l’absence de plan en faveur de nouveaux investissements.
Notons enfin que les députés, qui reçoivent 500 à 600 demandes d’aide par session parlementaire, apportent une réponse, avec leur équipe, dans 75 % des dossiers.