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«On ne demande pas la charité» - Mario Fortier

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Mario Fortier, président du c.a. de la Société de transport de Lévis. CRÉDIT : ARCHIVES

18 janv. 2018 05:58

La Société de transport de Lévis (STLévis) garde espoir de trouver une solution équitable avec le ministère des Transports dans le dossier du fonds d’immatriculation. Bien qu’une rencontre soit prévue le 30 janvier, le président du conseil d’administration Mario Fortier a tenu à répondre à la déclaration de son homologue de Québec, le 18 janvier.

D’un côté, la STLévis déplore être traitée de manière inéquitable, alors qu’on lui retourne seulement la moitié des 30 $ payés par les automobilistes de Lévis au renouvellement de leur immatriculation. Elle s’appuie sur le rapport de Georges Gratton, datant de novembre 2010, pour affirmer qu’elle n’a pas reçu les compensations appropriées du gouvernement du Québec, notamment depuis 2015. Elle demande à ce que la situation soit corrigée.

De l’autre, Rémy Normand, président du Réseau de transport de la Capitale (RTC), mentionnait dans le journal Le Soleil du 17 janvier, que le partage de cette contribution de 30 $ n’est pas en cause dans les problèmes financiers de la Société lévisienne, mais seraient plutôt attribuables à la faiblesse des investissements municipaux.

M. Fortin a donc rappelé que «la STLévis était forcée de prioriser ses responsabilités régionales, à titre de seul transporteur qui assure la desserte des deux rives dans la région métropolitaine de Québec, au détriment de son service local, et ce, sans recevoir une compensation appropriée», comme indiqué dans la conclusion du Rapport Gratton.

Respect des engagements

M. Fortier entend du gouvernement provincial qu’il respecte ses engagements. «Ce dernier avait reconnu cette iniquité en versant une compensation compensatoire de 1 M$ par année de 2009 à 2014. Depuis 2015, nos demandes auprès des différents ministres des Transports sont restées lettre morte», a déclaré le président de la STLévis.

La Société a calculé un manque à gagner de 5 M$ depuis l’arrêt inattendu du dépôt de ce montant compensatoire. La succession des élus au poste de ministre des Transports a forcé la Société à reprendre ses doléances du début chaque fois. «On ne demande pourtant pas la charité. Il s’agit de l’argent versé par les Lévisiens», a insisté M. Fortier.

Notons que la Ville de Lévis finance 45 % du budget de son transport en commun, dont le coût de fonctionnement a augmenté de 18,3 M$ à 27,4 M$ entre 2010 et 2018. Un refus du gouvernement aurait d’importantes conséquences concernant son déploiement. Et, pour l’instant, M. Fortier refuse de divulguer les actions qui pourraient être menées si une entente ne débouchait pas à la suite de la rencontre du 30 janvier.

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