C’est principalement les problèmes liés à leur financement qui ont été abordés lors de la rencontre par les représentants des organismes communautaires bellechassois venant en aide aux personnes démunies et aux aînés.
Lors de leur bilan de la réunion qui visait à fournir un état de la situation au député de Rimouski, Harold LeBel et Benoît Béchard ont d’ailleurs déploré les effets pervers provoqués par le «double» financement des organismes. Présentement, ils reçoivent une aide financière pour leur mission de base ainsi que des subventions accordées selon des projets déterminés par Québec.
«Depuis quelques années, le gouvernement finance moins à la mission, mais plus par projets. Les groupes sont attachés à des commandes de l’État. Il dit souvent qu’il aime mieux faire ce qu’il devrait faire parce que les employés des groupes communautaires sont moins payés. […] Indirectement, ils sont appelés à se dédoubler parce qu’il faut qu’ils se réinventent en essayant de trouver des projets pour avoir du financement. À mon avis et celui du Parti québécois, le financement devrait être pour la mission afin que les organismes puissent répondre à leur clientèle de base», ont soutenu MM. LeBel et Béchard.
Du même souffle, les représentants du PQ ont indiqué que le manque de disponibilités du transport collectif en région, l’alphabétisation, la légalisation du cannabis ainsi que la pauvreté des aînés en milieu rural ont été des problématiques abordées.
Réinvestissements promis
Pour renverser la vapeur, Harold LeBel et Benoît Béchard estiment que seul un gouvernement dirigé par le PQ pourra mettre en place des mesures pour soutenir efficacement les organismes communautaires et s’attaquer aux problématiques sociales.
Concrètement, Harold LeBel a affirmé qu’un gouvernement péquiste «investira beaucoup d’argent» dans le milieu communautaire en raison des «problématiques nouvelles», améliorera le logement social et fera passer le salaire minimum à 15 $ de l’heure, «dans un processus qui permettra aux PME et aux organismes communautaires de s’ajuster, avec des interventions de l’État pour les aider».
«Les gens veulent faire confiance en des gens qui veulent s’engager. Nous sommes d’accord avec l’idée d’un État fort, un État solide qui va aider les citoyens. C’est ce qui nous démarque des autres partis. Les libéraux et les caquistes croient en un État moins fort», a soutenu M. LeBel.
Un sondage qui n’inquiète pas
Dans un autre ordre d’idées, les deux représentants péquistes ont également commenté le plus récent sondage de la firme Léger portant sur les intentions de votes des Québécois. Selon l’enquête commandée par Le Devoir publiée le 27 janvier, seulement 15 % des électeurs dans la région métropolitaine de Québec voteraient pour le PQ alors que 53 % d’entres eux donneraient leur voix à la Coalition Avenir Québec (CAQ).
Mais Harold LeBel et Benoît Béchard ne perdent pas espoir. Le candidat péquiste entend d’ailleurs poursuivre son travail sur le terrain pour se faire élire en octobre prochain.
«Un sondage, c’est une photo du moment présent. Je les regarde comme n’importe qui, on est rationnel. Pour moi, ce n’est pas un élément motivant ou démotivant. Après les avoir regardé, je passe à autre chose. Dans Bellechasse, je suis convaincu qu’on est capable de faire de la politique et du militantisme humain pour aller joindre le monde. Je suis convaincu que ça va toucher les gens d’ici», a notamment partagé M. Béchard.