«Entendons-nous bien, cette annonce avec laquelle les libéraux ont fait les paons dans la capitale québécoise n’était qu’une médiocre soupe populaire proposée au plus grand chantier naval du Canada. Mais aussi mince cette compensation soit-elle, on l’attend toujours», a d'emblée déclaré M. Boudrias, par voie de communiqué le 13 février.
Rappelons que Chantier Davie propose la conversion de quatre brise-glaces qu’il louerait ensuite à Ottawa pour combler les besoins de la flotte fédérale, le projet Resolute. 300 des 800 travailleurs de l'entreprise lévisienne ayant perdu leur emploi durant le temps des Fêtes récupèreraient leur gagne-pain avec ce contrat.
Le député de Terrebonne craint toutefois que l'ouverture affichée en janvier n'est qu'une «manoeuvre libérale visant à gagner du temps». Pour étayer son argumentaire, Michel Boudrias a notamment cité un article de La Presse. Le quotidien montréalais a dévoilé, la semaine dernière, que la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Carla Qualtrough, subissait des pressions pour ignorer les invitations de la part du Chantier Davie.
«Le gouvernement demeure extrêmement vague sur l’état actuel des négociations. Nous sommes en plein hiver et les besoins de la flotte ne sont toujours pas comblés ni en voie de l’être. Je suis de plus en plus convaincu que l’annonce du gouvernement n’était destinée qu’à noyer le poisson. Ce dossier est extrêmement important pour l’économie québécoise. Nous ne devons laisser aucune échappatoire à ce gouvernement qui démontre encore et encore sa mauvaise foi», a conclu M. Boudrias.