jeudi 25 avril 2024
Votre Journal. Votre allié local.

Politique > Actualités

Crise au Bloc québécois : Dubé triste, mais pas surpris

Les + lus

CRÉDIT : ARCHIVES

01 mars 2018 11:33

Membre fondateur du Bloc québécois (BQ) en 1991 et ancien député de cette formation dans Lévis de 1993 à 2003, Antoine Dubé a commenté la récente crise au BQ, par l'entremise d'un message transmis au Journal le 28 février. Dans sa missive, l'ancien politicien se dit triste de la situation, mais pas surpris.

«Il a toujours existé deux tendances au sein du parti. Certains priorisent la défense des intérêts du Québec à la promotion de la souveraineté et d'autres l'inverse. De mon temps, les deux groupes s'entendaient pour travailler ensemble pour l’intérêt de la cause et mettaient de côté leurs différents sur les façons de faire. Ces deux tendances existaient et existent encore aussi au sein du Parti québécois», a analysé M. Dubé.

Rappelons que le 28 février, 7 des 10 députés du BQ ont annoncé qu'ils quittaient le caucus de ce parti fédéral pour siéger à titre d'indépendant. Le groupe de démissionnaires déplore le style de gestion de la chef de cette formation politique, Martine Ouellet.

Selon certains médias, l'une des causes du conflit repose également dans le fait que Martine Ouellet veut que les élus du BQ ne parlent que de l'indépendance du Québec à la Chambre des communes. Les députés démissionnaires souhaitent plutôt défendre les dossiers du Québec à Ottawa, afin de convaincre les Québécois de l'intérêt de la souveraineté.

Consulter les membres

Pour résoudre la crise, Antoine Dubé y est allé de sa suggestion. Selon le Lévisien, le bureau national du BQ devrait consulter les membres du parti.

«Un vote de confiance envers la cheffe actuelle devrait être envisagé, fut-il qu'il s'effectue à distance. Selon moi, Martine Ouellet n'a pas nécessairement tort de vouloir réviser l'approche stratégique du Bloc, car le contexte actuel est différent de celui où je siégeais quand j'étais député. Mais je lui rappellerais qu'il est parfois possible d'avoir tort dans la façon qu'on a raison et que le changement doit se faire par étape et avec les toutes les forces en présence notamment les députés qui ont été élus par la population de leur circonscription. Si elle gagnait ce vote de confiance, son leadership serait renforcé», a conclu M. Dubé.

Les + lus