Selon Michel Boudrias, l’attribution de ce mandat arriverait à point pour Davie, qui a dû licencier 800 travailleurs avant les Fêtes, son carnet de commandes manquant de contrats. L’entreprise est depuis janvier en négociations avec Ottawa pour doter la Garde côtière de nouveaux brise-glaces, mais les discussions n'ont pas abouti jusqu'à maintenant à une entente.
«Ottawa doit ce contrat à la Davie. C’est un gros minimum après avoir causé 800 pertes d’emplois. On a passé l’étape des belles promesses et des négociations qui n’aboutissent jamais. Le temps est venu de laisser une chance au Chantier Davie de soumissionner pour les contrats d’entretien des frégates de classes Halifax», a déclaré Michel Boudrias.
Le député de Terrebonne souligne par ailleurs que les deux chantiers qui ont obtenu des contrats dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale, Seaspan et Irving Shipbuilding, «croulent déjà sous les contrats fédéraux après avoir été favorisés dans le cadre de cette stratégie».
M. Boudrias a indiqué qu'il craignait des retards de production. Donc, il estime que l’octroi des contrats de maintenance au Chantier Davie ne serait pas seulement bénéfique pour l’entreprise et les contribuables québécois, mais également pour la Marine royale canadienne.
«Il y a des besoins à combler et les autres chantiers sont débordés. Ça tombe bien, le plus grand chantier au Canada a justement des cales disponibles et des travailleurs au chômage en plus d’avoir la réputation d’être l’un des meilleurs en Amérique du Nord. Il faut sortir de la logique partisane et considérer les aspects stratégiques. Lorsque les intérêts économique, industriel, militaire et stratégique convergent, il faut cesser de tergiverser et appliquer la solution qui s’impose : donner des contrats à la Davie», a conclu M. Boudrias.