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Davie : des travailleurs du chantier manifestent leur impatience

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Le président du syndicat des travailleurs de la Davie, Régent Guay. CRÉDIT : ARCHIVES

26 mars 2018 10:55

Au lendemain des révélations de Radio-Canada, à l’effet que les négociations pour le projet Resolute (brise-glaces) avec Ottawa piétinent, des travailleurs du Chantier Davie ont choisi de manifester à Québec ce matin, dès 11h, devant le bureau de comté de Jean-Yves Duclos, député fédéral libéral et ministre du cabinet Trudeau.

Par voie de communiqué, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) et le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) se sont dits «estomaqués de découvrir, sur les ondes du diffuseur public, que non seulement la garde côtière ralentissait les négociations, mais qu’en plus elle avait écarté la conversion du plus gros des quatre brise-glaces envisagé».

De plus, ils n'ont pas caché leur déception devant l'autre révélation de Radio-Canada, soit que le gouvernement a un plan pour faire construire six brise-glaces supplémentaires.

Ainsi, deux mois après l’annonce de Justin Trudeau du début des négociations entre la Garde côtière et Davie, les représentants des travailleurs s'impatientent.

«Nous savons que le gouvernement a en main tout ce qu’il faut pour aller de l’avant. Ce qui semble manquer c’est une réelle volonté politique. [...] C’est inconcevable que d’un côté le gouvernement reconnaisse un besoin important et urgent de construction de brise-glaces et que de l’autre, on refuse encore la solution juste et évidente : donner les contrats au Chantier Davie et sauver les emplois de nos membres», ont critiqué Ann Gingras, présidente du Conseil central régional, et Régent Guay, le président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon.

Corriger «l’injustice»

Du même souffle, les deux dirigeants syndicaux ont réitéré la demande qu'ils font depuis le début de la saga, soit que Davie obtienne sa juste part de contrats fédéraux.

Selon la CSN, Davie «est victime d’une injustice historique». Alors qu’il représente à lui seul 50 % de la capacité de construction navale du Canada, le syndicat estime que l'entreprise lévisienne «a été complètement écarté par le gouvernement Harper des contrats» de la Stratégie nationale de construction navale. 

«On ne demande pas la charité, seulement notre juste part des contrats fédéraux, on ne lâchera pas le morceau tant que l’injustice ne sera pas corrigée, le gouvernement Trudeau a une responsabilité envers le Québec», a conclu Ann Gingras.

 

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