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Des syndiqués de Davie rappellent «les promesses non réalisées»

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CRÉDIT : ARCHIVES

26 avr. 2018 10:51

Alors que des ministres fédéraux, Jean-Yves Duclos, Harjit Saijan et Carla Qualtrough, sont à Québec pour faire une annonce concernant le Manège militaire, des représentants des travailleurs syndiqués du Chantier Davie sont présents sur les lieux depuis 10h15 ce matin. Par cette intervention, ils veulent rappeler aux représentants du gouvernement Trudeau qu’ils sont toujours sans travail.

Les travailleurs sont déçus que le gouvernement fédéral n'ait toujours pas fait d'annonce ferme de contrats pour le Chantier Davie plus de trois mois après les déclarations du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, concernant ce dossier.

Rappelons qu'en janvier, ce dernier avait annoncé qu'Ottawa allait négocier avec l'entreprise lévisienne concernant le projet Resolute. Cette proposition de Davie vise à louer à la Garde côtière canadienne quatre brises-glaces privés que le chantier de Lauzon reconvertirait pour répondre aux besoins intérimaires du gouvernement fédéral.

«Le carnet de commandes du Chantier Davie sera complètement vide à la fin de l’été lorsque les traversiers de la STQ seront livrés, il n’y a absolument rien d’autre pour le moment. Actuellement, nous avons environ 250 membres au chômage, on peut s’attendre à ce que le couperet tombe sur 400 à 450 de plus, d’ici l’automne. Le temps presse, les employés du chantier sont des ouvriers spécialisés, ils ne se tourneront pas les pouces longtemps. Le risque, c’est qu’ils se trouvent un emploi ailleurs et que l’expertise acquise se disperse», a déploré Régent Guay, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon, un groupe affilié à la CSN.

Du même souffle, la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches de la CSN, Ann Gingras, a une nouvelle fois demandé à Ottawa de corriger «l'injustice historique» qu'a subie Davie dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale. «Même s'il représente 50 % de la capacité de production navale du Canada, le chantier a été complètement écarté des contrats», a critiqué le syndicat.

Boudrias veut des brises-glaces provinciaux

De son côté, le porte-parole du Groupe parlementaire québécois en matière de Défense nationale et de Sécurité publique à Ottawa, Michel Boudrias, a lancé par voie de communiqué, le 26 avril, un appel à l'Assemblée nationale du Québec à la veille des élections provinciales. Selon le député indépendantiste, le temps est venu pour l'État québécois de prendre les devants dans le dossier de la sécurité maritime.

Le député propose à l'État québécois d'investir dans la production, le déploiement et l'entretien d'une flotte de brise-glaces devant assurer la sécurité et l'ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent. Les navires désirés par Michel Boudrias seraient évidemment commandés au Chantier Davie.

«Après tout, ce ne serait pas dans notre histoire, le seul ni le plus célèbre exemple d'une prise en main durable d'un pouvoir qui, une fois sous le contrôle de l'État québécois, desservirait efficacement les intérêts nationaux québécois. En commandant des navires au chantier lévisien, le gouvernement québécois ferait plus que d'assurer le plein emploi au chantier. Il rassurerait nos partenaires internationaux sur notre capacité à assurer la sécurité maritime sur le fleuve Saint-Laurent. Le Québec doit démontrer qu'il est prêt à assumer son rôle comme partenaire fiable pour garantir la sécurité du commerce», a conclu M. Boudrias.

 

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