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Lévis a terminé 2017 avec un excédent de 6,2 M$

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CRÉDIT : ARCHIVES

30 mai 2018 10:48

Exercice annuel exigé par la loi, le maire Gilles Lehouillier a présenté aux citoyens le rapport financier 2017 de la Ville de Lévis, lors du conseil municipal le 28 mai. Déposé, par le directeur des finances et trésorier, Marcel Rodrigue, le document rassemble les indicateurs financiers tels que l’excédent, les revenus, les dépenses ou encore la dette.

Fin 2017, les finances de la Ville présentaient un excédent de 6,2 M$, soit 2,4 % du budget de 257,9 M$ pour l’année 2017. L’excédent est composé de revenus nets additionnels de 4 M$, conjugués à des dépenses nettes moindres de 2,2 M$. Au 31 décembre, l’excédent de fonctionnement accumulé atteignait donc 8,9 M$.

L’un des facteurs, qui expliquent cet excédent budgétaire, est la vigueur du marché immobilier. Les revenus de taxes et de droits sur les mutations immobilières ont rapporté des revenus additionnels de 3,1 M$. Par ailleurs, des économies de 1,4 M$ ont été réalisées sur la masse salariale et une somme de 1,2 M$ en frais de financement.

«Par mesure de prudence, l’utilisation de l’excédent de fonctionnements sera consacrée prioritairement au renflouement, pour une somme de 4,3 M$, de nos réserves financières, notamment celle pour les opérations de déneigement à la suite du rigoureux hiver que nous venons de connaître. Le solde sera destiné aux dépenses non récurrentes qui subviendront en cours d’année et au paiement de certaines dépenses en immobilisations pour limiter notre endettement», a déclaré le maire de Lévis, Gilles Lehouillier.

Une dette en hausse de 26 M$

L’endettement de la Ville et de ses organismes (Société de transport de Lévis, Régie intermunicipale de gestion des déchets des Chutes-de-la-Chaudière et la Communauté métropolitaine de Québec) s’élève à 443 M$, en hausse de 26 M$ par rapport à 2016. La Ville a toutefois tenu l’objectif de maintenir la part du service de la dette sur le budget sous la barre des 20 %.

Le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) calcule la dette d’une ville par unité d’évaluation, soit la dette divisée par le nombre de comptes de taxes (foyer, usine, commerce ou terrain, quelque soit le nombre d’occupants) envoyés par la ville. À Lévis, la dette par unité d’évaluation est de 7 437 $, moins qu’à Sherbrooke et Terrebonne, mais plus qu’à Trois-Rivières et Saguenay, tout en restant en dessous de la moyenne des cinq à 8 130 $.

Les actifs ont quant à eux augmenté de 50 M$, portant leur valeur à 1,058 G$. Ainsi la valeur nette des actifs est supérieure de 2,4 fois au montant de la dette.

L’immobilier source de richesse

Autre indicateur calculé par le MAMOT, la richesse foncière uniformisée (RFU) permet de mesurer la capacité d’une municipalité de générer des revenus. Les biens immobiliers sur le territoire sont en effet une source de taxes potentielle, selon leur valeur. En 2017, le RFU a augmenté de 944 M$ pour s’établir à 18,1 G$, soit une croissance de 5,5 % en comparaison avec 2016. Notons qu’en 2002, la RFU était de 4,7 G$.

Le ratio des dépenses de la Ville par 100 $ de richesse foncière uniformisée s’établissait à 1,56 % au 31 décembre 2016, le plus bas taux parmi les cinq grandes villes de moins de 200 000 habitants au Québec. Un chiffre resté stable en 2017.

 

Les coûts de déneigement augmentent depuis 3 ans

En 2016, 2017 et 2018, les dépenses additionnelles pour déneiger les rues du territoire ont été de respectivement 1,5 M$, près de 4,4 M$ et sont estimées à 2,8 M$ pour 2018, incluant la fin de l’année jusqu’au 31 décembre.

Alors que le budget prévu est de 15 M $, la Ville a dû puiser dans ses réserves financières pour faire face au déficit. Ces coûts supplémentaires sont dus, selon le maire, aux précipitations plus fréquentes, et coup sur coup, qui ont occasionné davantage de sorties de la machinerie et des frais d’opération élevés.

La question est ainsi posée, une tendance est-elle en train d’apparaître? «Divers scénarios seront regardés par la direction générale pour les années à venir, afin de déterminer s’il est nécessaire d’augmenter le budget de déneigement», a annoncé Gilles Lehouillier.

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