M. Lehouillier explique cette décision en raison du G7 à La Malbaie en premier lieu. Et il a voulu donner une dernière chance au cabinet de stimuler une rencontre du comité alors qu’il s’apprêtait à les contacter une dernière fois.

«À partir du moment où une rencontre du comité a lieu, nous pourrons annuler le tout. Mais là, on dit que c’est vrai que ce sera rendu public mercredi prochain», a annoncé le premier magistrat lévisien.

Il a aussi remis en question la crédibilité du bureau de la ministre dans le dossier du troisième lien alors que Mme Tremblay refuse de rencontrer le comité en charge de la question. «Le ministère des Transports est très frileux à l’idée d’un troisième lien autoroutier entre les deux rives. Est-ce que vous avez vu le ministère des Transports travailler sur un troisième lien dans les quatre dernières années?» a demandé le maire.

Gagner du temps

Le maire en a ajouté sur la légitimité du bureau de projet. «Actuellement, l’objectif du bureau d’étude est de gagner du temps au maximum, c’est le décodage qu’on en fait. Nous, on a décidé de passer à l’action. C’est la semaine prochaine qu’on rend publiques nos questions et les gens vont y découvrir des choses fort intéressantes», a promis Gilles Lehouillier.

M. Lehouillier a affirmé refuser d’endosser le bureau d’étude. «On ne sait pas ce qui se passe. Le bureau et la ministre n’auront aucune crédibilité dans le milieu à partir du moment où on ne fait pas les rencontres qui doivent être faites obligatoirement.»

Le maire croit que le troisième lien ne bénéficie malheureusement pas des appuis les plus forts au gouvernement. «Comment se fait-il qu’on ait été aussi rapide pour le tramway de Québec alors que le bureau d’étude sur le troisième lien c’est épouvantable? C’est une course à obstacles avec toutes les contraintes qu’il y a. Quand on regarde le devis, il y a peu de chance qu’on arrive à la fin des études avant trois ou quatre ans», croit le maire.