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Blais se lance en politique provinciale

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Le dossier de l’évasion fiscale préoccupe également Stéphane Blais. CRÉDIT : COURTOISIE

07 juin 2018 06:58

Ancien candidat indépendant à la mairie de Lévis lors des élections municipales de 2013, Stéphane Blais a effectué dans les derniers mois un retour en politique active. Depuis janvier, le résident de Saint-David est le chef de Citoyens au pouvoir du Québec (CAPDQ), formation auparavant dirigée par le syndicaliste Bernard «Rambo» Gauthier.

«L’activisme citoyen peut se faire en dehors de l’arène politique. Je n’ai pas vraiment arrêté d’être un activiste. Un moment donné, j’ai été approché par Citoyens au pouvoir. Ses valeurs me rejoignent à 100 %. […] On m’a (ensuite) offert le poste de chef. J’ai demandé un vote des membres et j’ai été élu à 93 %. Ça me donne un mandat fort. Les gens me font confiance et j’ai confiance en le parti. Je peux aussi compter sur une superbe équipe», a d’emblée résumé Stéphane Blais, pour motiver son retour devant les projecteurs politiques.

Avec ses collaborateurs, le Lévisien entend donc profiter de la prochaine campagne électorale pour faire connaître le programme de CAPDQ, misant principalement sur le leitmotiv de redonner le pouvoir aux contribuables.

Pour ce faire, ce parti politique propose notamment de mettre en place des consultations référendaires initiées par des pétitions qui approuveraient ou pas des projets (modèle suisse), une constitution, une décentralisation du pouvoir, l’élection de certains fonctionnaires et l’octroi du pouvoir aux citoyens de relever ces derniers ainsi que des députés et des fonctionnaires incompétents en tout temps, et une transparence totale de l’État envers les citoyens.

De plus, CAPDQ désire interdire le carriérisme politique (un seul mandat, une fois au pouvoir) et la création monétaire ex nihilo (prêt bancaire qui crée la monnaie à partir de rien) par les banquiers privés.

Objectifs modestes

Si CAPDQ a pour objectif de présenter des candidats dans les 125 circonscriptions du Québec, son chef n’a pas d’ambition dévorante en vue de la conclusion de la campagne électorale en octobre.

«Nous visons une percée (un candidat élu) à l’Assemblée nationale, on ne sait pas par contre dans quel comté. Également, on veut qu’une quinzaine de candidats termine dans le top 4 lors des élections. Cela permettrait de montrer que nous sommes là et que nous existons, qu’il y a un parti là pour les citoyens et qui est anticarriériste», a partagé M. Blais.

Défendre ses idéaux

D’ailleurs, ce dernier sera aux premières loges pour assister aux efforts de CAPDQ dans cette offensive puisqu’il défendra les couleurs de son parti dans Chutes-de-la-Chaudière.

Lors de la campagne, Stéphane Blais entend défendre la réalisation d’un projet de troisième lien interrives à l’est de Lévis, que ce soit en formule privée ou publique, la mise en place d’un métro comme réseau de transport structurant dans la grande région de Québec, l’analyse de la vocation à donner au Centre Paul-Gilbert de Charny ainsi que l’implantation d’un centre de recherche agricole dans le comté.

Et malgré que le député sortant et candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ), Marc Picard, essaiera d’obtenir un sixième mandat, le chef de CAPDQ est sûr de bien performer.

«Je ne dis pas que je n’aime pas Marc Picard, mais je dis que Marc Picard, en quête d’un sixième mandat, joue le jeu du carriériste politique. Je vais aller sur son terrain et je vais lui montrer qu’il faut être plus incisif et vouloir vraiment travailler pour les gens, surtout de crier que les gens ont le droit de s’exprimer sur les grands enjeux, ce qu’il ne fait pas. […] Battre Marc Picard, ce serait un honneur pour moi», a confié le politicien de 47 ans.

Soulignons finalement que le congrès de CAPDQ aura lieu à Lévis, le 9 juin, au Patro de Lévis.

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