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Comité consultatif du troisième lien : Gilles Lehouillier reste sur son appétit

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CRÉDIT : ARCHIVES

04 juil. 2018 10:36

Le maire de Lévis Gilles Lehouillier a participé, le 29 juin, à la première rencontre du comité consultatif du projet de troisième lien. Malgré un sentiment de bonne volonté perçu chez le gouvernement, le maire reste sur son appétit alors que plusieurs questions demeurent en suspend.

Gilles Lehouillier s’est d’abord réjoui de la tenue d’une rencontre du comité, lui qui la réclamait déjà depuis plusieurs semaines. «On sent une certaine bonne volonté. Lors de la rencontre, le gouvernement a finalement accepté d’élargir les membres qui siègeront sur le comité. Ce sont des bonnes nouvelles, on pense», a commenté le maire. Des préfets des MRC de Bellechasse, de l’Île d’Orléans et de la Côte-de-Beaupré ainsi qu’un représentant de la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches (TREMCA) pourront y participer. Ainsi, il pourrait y avoir jusqu’à une douzaine d’élus municipaux au sein du comité consultatif.

Le maire déplore, cependant, qu’il n’y ait aucune action qui a été faite pour adapter le devis technique au discours politique de la ministre Tremblay et du premier ministre. «On nous a dit que : “le mandat est de réaliser et d’assurer le suivi des études nécessaires à l’implantation d’un nouveau lien autoroutier entre les villes de Québec et Lévis.” J’ai demandé à ce que ça soit inclus dans le devis et on me l’a refusé», a ajouté M. Lehouillier en entrevue téléphonique. Le devis indique que le mandat est d’améliorer la fluidité de la circulation entre les deux rives par une série de mesures qui incluent un troisième lien. Gilles Lehouillier espère qu’avec l’élargissement du comité, il se ra en mesure de mettre plus de pression pour aller vers la réalisation d’un nouveau lien autoroutier.

À la suite de cette rencontre, la ministre déléguée aux transports, Véronyque Tremblay, a envoyé une lettre à la direction du bureau d’étude qui demande de se concentrer sur le lien autoroutier. Cette lettre n’a pas convaincu le maire. «Une lettre d’une ministre et un devis sont deux choses différentes. Une lettre n’a aucune valeur. Ce qui est étonnant avec cette lettre, c’est que, depuis janvier, ils travaillent sur quoi au bureau d’étude? Comment se fait-il que la ministre se soit sentie obligée d’envoyer une lettre?», s’est questionné Gilles Lehouillier, qui s’est également dit déçu de l’absence de représentant du bureau d’étude à la réunion du comité consultatif.

Vision 2020

Ainsi, il a été impossible pour le maire de poser des questions plus poussées sur les travaux du bureau d’étude. «On s’est plus entendu sur le mandat, les limites géographiques, le cadre de gouvernance et les échéanciers surtout. Il n’y a pas eu grand-chose de nouveau sous le Soleil. On ne sait pas actuellement quel est l’état d’avancement des travaux du bureau d’étude», a dit Gilles Lehouillier, qui posera encore plusieurs questions lors d’une deuxième rencontre qui serait prévue pour le mois d’août.

L’échéancier est demeuré le même que celui qui a été présenté au début des travaux du bureau d’étude. Au courant de l’été, le bureau d’étude devrait publier les faits saillants de l’étude de besoins. L’étude de besoins serait complétée à la fin de l’année 2018. À l’été 2020, l’étude de solutions devrait être complétée pour que le dépôt du dossier d’opportunité ait lieu à la fin de l’année 2020. Un délai jugé trop long par le maire qui croit que si le bureau se concentrait seulement sur l’implantation d’un nouveau lien autoroutier, les résultats seraient obtenus plus rapidement.

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