Après des allocutions de Denise Dulac, mairesse de Sainte-Claire, et de Mireille Jean, députée sortante péquiste de Chicoutimi, Benoît Béchard a lancé sa campagne en livrant un discours d’une quinzaine de minutes à la soixantaine de militants présents.
Se disant fier de porter les couleurs du «seul parti qui défend les régions», le chercheur universitaire en politique a présenté le thème principal de sa campagne : «faire de Bellechasse une région d’État».
Si Benoît Béchard n’a pas voulu détailler ses engagements pour se garder des munitions en vue des prochaines semaines, le candidat péquiste a discuté de certains enjeux qu’il veut aborder pour améliorer sa circonscription.
S’il est élu, il entend notamment protéger la gestion de l’offre dans le milieu agricole, favoriser l’achat local, bonifier la formation professionnelle en misant sur la formation duale (cursus axé davantage sur la pratique) et offrir un congé fiscal aux entreprises touristiques bellechassoisses pour développer ce secteur économique dans son comté.
«Je me sens super bien d’avoir lancé ma campagne. J’ai commencé ma précampagne il y a maintenant deux ans. Je suis sur le terrain depuis un sacré bon bout de temps. On les regarde les sondages, mais on n’attend pas le momentum qu’il vienne d’ailleurs, on le créé sur le terrain, dans Bellechasse, Pintendre, Les Etchemins ou dans Chaudière-Appalaches», a partagé M. Béchard lors d’une entrevue avec le Journal.
«Avantagé» par une campagne longue
Coïncidence, le candidat péquiste a lancé sa campagne à peine une heure après que le premier ministre du Québec, le libéral Philippe Couillard, ait annoncé que les élections provinciales générales seront déclenchées le 23 août. La campagne officielle durera donc 39 jours, soit le maximum autorisé par la Loi électorale. Pour Benoît Béchard, cette campagne longue» ne lui sera que profitable dans sa lutte contre la députée libérale sortante, Dominique Vien.
«Je pense que ce n’est qu’un avantage. La petite et modeste politique que je fais, sur le terrain et humaine, plus j’ai de temps, plus j’ai de temps pour rencontrer des citoyens, et c’est ce qui va nous amener à la victoire le 1er octobre», a lancé le candidat du PQ dans Bellechasse.
D’ailleurs, il sent que sa précampagne «humaine» des derniers mois lui rapporte des dividendes malgré que Dominique Vien soit la députée de Bellechasse depuis 2003, sauf pendant le bref intermède adéquiste de 2007-2008.
«Je ne vois pas de vent libéral dans Bellechasse, surtout quand je rencontre mon monde. 99 % du temps, je reçois un accueil chaleureux. On demande de prendre des photos, je ne reçois pas d’objection et on parle des idées du Parti québécois. Et les gens sont enthousiasmés. Ça, c’est bon. Il y a un écho favorable à nos idées et à notre façon de faire de la politique», a conclu M. Béchard.