«L’agriculture, c’est comme la colonne vertébrale de la force économique dans Bellechasse et ailleurs au Québec. Il y a plein d’entreprises qui sont sous-jacentes à la production agricole, donc il est important de valoriser ce secteur et le faire connaître aux gens. […] Je pense que le milieu agricole, comme le milieu communautaire, a été laissé de côté dans les dernières années, peut-être que parce que c’était une gouvernance de fin de régime», a expliqué le candidat péquiste sur l’importance de ses premiers engagements.
S’il est élu, Benoît Béchard entend concrétiser plusieurs promesses du PQ visant à rendre «souverain alimentairement» le Québec, et ce, au profit de ses concitoyens agriculteurs. D’abord, il entend favoriser les produits locaux en renforçant le maillage local et régional, en créant des circuits courts de production, de transformation, de distribution et consommation de produits ainsi qu’en soutenant et en développant la marque Aliments du Québec.
Ensuite, il compte appuyer les propositions du PQ visant à diversifier la production agricole, à bonifier le fonds d’investissement pour la relève agricole, à encourager le développement de l’agriculture en serre à l’année grâce à une offre de tarifs d’électricité avantageux et l’utilisation de la biomasse ainsi qu’à mettre sur pied un fonds dédié à l’innovation, à la transformation et à la distribution des produits alimentaires québécois.
De plus, il s’engage à renforcer la Loi sur la protection du territoire agricole «afin de l’adapter aux réalités nouvelles». Selon le candidat péquiste dans Bellechasse qui n’a pas voulu détailler sa vision, le tout permettrait un «développement intelligent» qui tiendrait compte des avis des acteurs municipaux et des agriculteurs.
Aussi, au niveau local, Benoît Béchard promet de travailler à mettre sur pied un programme d’aide dédié à l’acériculture. Les subventions permettraient d’aider les producteurs à éliminer le plomb de leurs équipements, améliorer le marketing pour l’exportation du sirop d’érable et encourager la diversification (alcool à base de sirop, etc.).
Un système bon pour le Québec
Enfin, le candidat du PQ dans Bellechasse a tenu à rappeler que le maintien du système actuel de gestion de l’offre dans le milieu agricole, remis en cause dans le cadre des négociations pour le renouvèlement de l’Accord de libre d’échange nord-américain (ALÉNA), est «non-négociable» pour le PQ.
Saluant l’initiative de son chef, Jean-François Lisée, qui «a initié un front commun» sur cette question, Benoît Béchard a argué que cet enjeu, sous la responsabilité unique du gouvernement fédéral, était un bel exemple de la pertinence du projet souverainiste défendu par sa formation politique.
«Quand nous allons avoir les capacités entières d’un État indépendant, nous pourrons mettre de l’avant la gestion de l’offre et le modèle québécois. Là, on est encore à réclamer que nous soyons défendus. Mais, ultimement, le législateur fédéral a toute sorte d’intérêts à considérer, que ce soit les intérêts albertains ou ontariens», a conclu M. Béchard.