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Débat politique sur les enjeux communautaires à Lévis

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CRÉDIT : ALEXANDRE BELLEMARE

19 sept. 2018 03:00

Les candidats dans Lévis, Pierre-Gilles Morel, du Parti Québécois (PQ), Georges Goma, de Québec Solidaire (QS), et Abdulkadhir Abkey, du Parti libéral du Québec (PLQ), accompagnés du candidat caquiste dans Chutes-de-la-Chaudière, Marc Picard, ont croisé le fer au Patro de Lévis, le 13 septembre dernier. Ce débat organisé par la Corporation de développement communautaire (CDC) de Lévis avait comme grands thèmes : la lutte à la pauvreté, le financement des groupes communautaires et le développement social.

Devant une cinquantaine de citoyens et acteurs du milieu communautaire de Lévis, le débat s’est déroulé sous une forme informative des différentes plateformes électorales des partis présents. Les candidats devaient s’exprimer à propos des grandes lignes directrices de leur parti sans pouvoir comparer ou attaquer celles des autres. Le panel était animé par l’organisme du Centre d’action bénévole Bellechasse, Lévis et Lotbinière.

Le débat s’est ouvert avec le thème de la lutte à la pauvreté, en soulignant que 10 345 ménages à Lévis gagnent moins de 35 000$ annuellement et que 13% des familles lévisiennes consacrent 30% de leur revenu en logement. Marc Picard a rappelé ce qui, selon lui et son parti, viendrait en aide à la pauvreté. «On souhaite offrir la maternelle à tous les enfants, car la Coalition avenir Québec (CAQ) croit qu’avec une bonne éducation, c’est plus facile de prévenir la pauvreté», a affirmé le député sortant des Chutes-de-la-Chaudière.

Du côté libéral, M. Abkey y a été avec son vécu, notamment qu’il avait été en contact avec la pauvreté avant d’immigrer au Québec. Le candidat libéral a aussi abordé une mesure que son parti aimerait mettre sur pied. «On veut investir 3 milliards de dollars dans le but de sortir 100 000 personnes de la pauvreté d’ici 2023, c’est important pour nous», a-t-il expliqué.

Pour le PQ, l’augmentation du salaire minimum d’ici 2022 est essentielle pour contrer la pauvreté et M. Morel a abordé ce qu’il nomme «loi cadenas». Cette mesure empêcherait les coupes budgétaires dans les fonds accordés à l’éducation et à la protection de la jeunesse et de la pauvreté.

Au niveau de QS, M. Goma est allé dans le même sens que M. Morel pour l’augmentation du salaire minimum et il a ajouté l’importance de l’accès aux soins dentaires.

Le financement des groupes communautaires

Pour le PQ et la CAQ, les groupes communautaires doivent être financés par missions et non par projets. «On veut s’assurer que chaque année, vous (les organismes communautaires) n’aurez pas à travailler pour trouver du financement. Chaque fois que vous mettez de l’énergie à trouver des fonds, vous ne pouvez pas l’investir dans votre missions, c’est pourquoi on veut que vous soyez financés par mission», a résumé le caquiste. M. Morel a ajouté l’importance de choisir les milieux où les organismes sont dans le besoin. «On veut agir auprès des organismes qui viennent en aide aux gens ayant des troubles de santé mentale. Il y a des carences à ce niveau», a affirmé le candidat.

Pour Georges Goma, les organismes communautaires ont un rôle crucial pour le développement du Québec. «Les institutions communautaires sont synonymes de changement, car elles sortent des normes. Elles sont près du terrain et connaissent bien les réalités et les besoins du milieu», a expliqué le candidat solidaire.

La question de l’immigration

La région de Lévis compte peu d’immigrants, seulement 3735 personnes sont issues de l’immigration. Les candidats ont été questionnés sur l’intégration de ces groupes dans la communauté québécoise.

Pour M. Abkey, lui-même immigré au Québec, la question de l’immigration se résume facilement. «À mon avis, c’est une question de volonté. La communauté doit se mobiliser pour mieux intégrer les immigrants», a-t-il lancé.

Pour le candidat de QS, la reconnaissance des diplômes est un enjeu majeur pour l’immigration. Pour lui, c’est un non-sens que des gens avec des compétences et une formation adéquate ne peuvent pas pratiquer au Québec.

Pierre-Gilles Morel est allé dans le même sens que QS. Selon lui, il faut punir plus sévèrement les propriétaires de logements qui font de la discrimination face aux immigrants pour ainsi faciliter l’accessibilité à un logis.

Pour la CAQ, qui souhaite réduire le taux d’immigration au Québec, il faut un processus de sélection plus encadré pour s’assurer que ces groupes pourront s’intégrer adéquatement à la société québécoise. «On veut choisir les immigrants en fonction de leur milieu de travail, on veut reconnaitre les diplômes, être en contact avec les besoins des employeurs qui engageront ces gens et s’assurer de l’apprentissage du français à ceux qui en ont besoin», conclut Marc Picard.

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