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Davie : nouvelle offensive de la coalition

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Sol Zanetti, de QS, Steven Blaney, Michel Boudrias, Pierre Drapeau, président sortant de l’AFCDC, Gilles Lehouillier, Ann Gingras et Yves Garneau, du Parti québécois, ont chacun pris la parole pour demander à Ottawa d’agir.

24 janv. 2019 01:49

À l’invitation de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada (AFCDC), plusieurs membres de la coalition formée il y a un an pour défendre les intérêts du chantier maritime lévisien ont fait une sortie le 24 janvier. À la veille du passage dans la région de Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, les intervenants ont une nouvelle fois demandé à Ottawa d’accorder davantage de contrats fédéraux à Davie.

«Le temps presse. Nous demandons au gouvernement fédéral d’assurer une équité. Le problème, c’est que le plus grand chantier maritime au Canada se retrouve avec même pas 1 % des contrats fédéraux. [...] Pour que Chantier Davie soit rentable, il faut au moins 1 000 employés alors qu’il y a moins de 200 employés toujours au travail présentement», a d’emblée lancé Gilles Lehouillier, le maire de Lévis.

«Le gouvernement canadien ne peut plus continuer à faire la sourde oreille devant une telle situation où les appuis pour Davie se rallient de tout bord tout côté. Les travailleurs en ont marre d’être mis à pied et d’être rappelés. Ce qu’ils veulent, c’est de pouvoir prévoir leur avenir», a renchéri Ann Gingras, la présidente du conseil central Québec-Chaudière-Appalaches de la CSN.

Comme depuis plusieurs mois, les membres de la coalition demandent au gouvernement fédéral d’octroyer une «juste part» de contrats fédéraux au Québec, ce qui profiterait à la Davie.

D’importantes signatures

Pour convaincre Ottawa d’accepter cette demande, la coalition entend accentuer la pression. En plus du désir de mettre cet enjeu au cœur des discussions lors des prochaines élections fédérales et de «passer son message» lors de la visite de Justin Trudeau à Québec, les intervenants ont accepté de faire une nouvelle sortie médiatique le 24 janvier pour demander aux Québécois de signer une pétition.

Parrainée par Michel Boudrias, député fédéral du Bloc québécois pour Terrebonne, cette dernière sera déposée à la Chambre des communes afin de dénoncer «l’injustice» que vit la province dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale.

«(Pourquoi ça changera quelque chose?). C’est que ce qui est intéressant avec ce type de pétition, c’est que le gouvernement fédéral doit y apporter une réponse écrite dans un certain délai suivant le dépôt. Les éléments présents dans la pétition sont assez pointus. Également, nous réclamons l’ouverture d’une commission publique d’enquête. Il doit y avoir des réponses et nous pourrons prendre action par la suite», a expliqué M. Boudrias.

Au moment d’écrire ces lignes, la pétition avait été signée en ligne par 1 038 citoyens canadiens, en écrasante majorité provenant du Québec. Cette dernière sera encore ouverte jusqu’en mai.

Une mobilisation qui fonctionne?

Toutefois, malgré cette nouvelle sortie de la coalition, certains membres du groupe estiment que les efforts réalisés au cours des derniers mois ont fait infléchir la position d’Ottawa sur la question.

«La mobilisation donne des résultats. À la suite de la marche à la fin de 2017, Justin Trudeau a sorti des contrats de son chapeau. C’était mal connaître les libéraux qu’ils allaient livrer, ils ont livré de petits contrats. Les libéraux doivent comprendre que Davie veut des contrats, pas des jobines de peinture dans trois ans», a notamment souligné Steven Blaney, le député fédéral de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis.

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