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Lien mécanique dans le secteur de la Traverse : la Ville envisage des expropriations

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Gilles Lehouillier laisse la porte ouverte à une entente à l'amiable avant l'expropriation des sites désirés par la Ville pour son projet de lien mécanique. CRÉDIT : ÉRICK DESCHÊNES

28 mai 2019 11:06

Afin de réaliser le lien mécanique entre la rue Marie-Rollet et le secteur de la Traverse promis depuis des années par le maire de Lévis, l’administration Lehouillier prévoit exproprier trois terrains situés la rue Saint-Laurent.

Pour ce faire, le conseil municipal a adopté, en séance régulière le 27 mai, deux résolutions autorisant la municipalité à acquérir par expropriation les lots 2 434 863, 2 434 515 et 2 434 516 du cadastre du Québec.

Concrètement, il s’agit d’une maison située au 5976, rue Saint-Laurent, propriété de particuliers, de l’immeuble commercial situé au 5952-5958, rue Saint-Laurent accueillant notamment le centre d’artistes en arts actuels Regart et du stationnement situé entre cet immeuble et le 5976. Notons que l’édifice commercial et le stationnement sont la propriété du promoteur immobilier de Québec Meribec.

Pour le 5976, rue Saint-Laurent, les échevins ont autorisé «l’acquisition par expropriation» du lot pour 763 500 $ alors que pour les propriétés de Meribec, ils ont approuvé la proposition des fonctionnaires d’une «acquisition par expropriation» pour la somme de 738 000 $.

En marge du conseil municipal, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a expliqué que la Ville devait envisager l’expropriation puisque les négociations avec les propriétaires ont échoué jusqu’à maintenant.

«Nous aimerions lancer le processus pour la construction d’un lien mécanique à l’automne. Quand on arrive (du côté des propriétaires actuels) avec des propositions qui sont très élevées par rapport aux évaluations préparées par nos évaluateurs, on enclenche un processus d’expropriation. Cela ne veut pas dire qu’il peut y avoir une entente à l’amiable entre les parties», a expliqué le premier citoyen de Lévis.

Où ira Regart?

 Du même souffle, Gilles Lehouillier a rappelé que la Ville de Lévis soutenait financièrement Regart et que la municipalité n’allait «jamais le laisser tomber» lorsqu’interrogé par les journalistes.

Cependant, le projet de lien mécanique, qui forcera le départ de Regart de ses locaux actuels, n’a d’abord pas été très bien accueilli par le centre d’artistes en arts actuels. 

Toutefois, l’administration Lehouillier, comme l’a réitéré le maire le 29 mai, a assuré Regart qu’elle allait travailler fort sur divers scénarios afin que le centre d’artistes en arts actuels demeure dans le secteur de la Traverse. Une nouvelle qui a réjoui les dirigeantes de Regart.

Appel de projets commerciaux pour la revitalisation

 Dans un autre ordre d’idées, en marge du conseil, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a annoncé que la municipalité lance un appel de projets pour l’implantation de commerces et de services dans le Vieux-Lévis, le Vieux-Saint-Nicolas, le Vieux-Charny et le Vieux-Saint-Romuald. Avec cette démarche, la municipalité espère combler les locaux vacants dans ces quartiers en revitalisation.

«La Ville passe à l’action et déploie sa stratégie de développement et de promotion commerciale non seulement dans le secteur de la Traverse, mais également dans d’autres quartiers de revitalisation. Cette démarche va nous permettre d’offrir la possibilité aux entrepreneurs de mettre de l’avant des projets ambitieux qui vont dynamiser les quartiers visés», a déclaré M. Lehouillier.

Dans la même veine, malgré certains freins au développement du secteur de la Traverse identifiés récemment par des commerçants de ce coin de Lévis, le premier citoyen de Lévis a réaffirmé que cette partie du Vieux-Lévis a tous les atouts pour accueillir des commerçants.

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