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Mathieu Lévesque repense les limites de l'art chez Regart

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28 avr. 2016 05:27

Avec l'exposition 2G4E (ToGether ForEver), présentée jusqu'au 5 juin au Centre d'artistes Regart, l'artiste multidisciplinaire Mathieu Lévesque invite les amateurs d'art lévisiens à revoir leur définition de la peinture, de la sculpture et de l'architecture avec une audacieuse installation aux allures uniques.

Par Raphaël Lavoie
raphaellavoie@journaldelevis.com

Difficile de manquer l'imposante poutre blanche traversant la galerie, tout comme l'immense dégradé de couleurs peint sur le mur d'en face, dont les reflets colorent la longue structure architecturale. 

Au-delà de la simple exposition, les visiteurs de Regart auront l'impression de pénétrer à l'intérieur même d'une œuvre de Mathieu Lévesque en visitant 2G4E au cours des prochaines semaines.

Cela dit, pour l'ancien graffeur, les installations de cette taille n'ont plus rien d'inhabituel. Voulant repousser les limites du tableau, il se sert des espaces d'expositions comme une seule et unique grande toile, où tous les éléments présentés forment un tout, s'influençant les uns et les autres.

«Je m'intéresse beaucoup à ce qui se passe à l'extérieur du tableau, donc nécessairement le contexte. […] Le reflet de couleur colore même les gens. Donc, la limite n'est pas discernable», explique-t-il.

Au sein de l'exposition, les visiteurs pourront ainsi découvrir que l'artiste montréalais s'est approprié les murs de Regart en y appliquant de la peinture suivant différentes techniques, de la plus soignée jusqu'au plus brouillon, à la cannette, au rouleau ou au minuscule pinceau.

Ce faisant, Mathieu Lévesque souhaite représenter l'éventail de possibilités qui s'offre au peintre lorsqu'il remplit une surface.

2G4E hébergera par ailleurs également des tableaux du diplômé en arts visuels de l'UQAM. Encore là, il revisite complètement la forme du médium : dessinée par ordinateur, la forme de la toile est ensuite découpée et assemblée par Lévesque, qui ne peint au final en couleur que les côtés du tableau.

«Normalement, la bordure d'un tableau dans la définition classique, ça sert à stopper le regard, tandis que moi, la bordure est un peu un agent de liaison entre l'extérieur et l'intérieur. Pour moi, l'extérieur fait autant partie de l'espace pictural. J'inverse toutes les composantes de base», soutient l'artiste. 

Soulignons en terminant que pendant la même période, le centre d'artistes en arts visuels présentera également en vitrine le projet Puerpéralité de la membre-artiste Laurie St-Onge Dostie dans la Vitrine des membres et le travail sonore de François Chamberland, qui sera quant à lui en écoute libre dans la galerie.

Crédit photo : Charles-Frédérick Ouellet

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