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Une soirée ciné qui fait frissonner

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07 nov. 2017 08:28

Le nouveau film de Luca Jalbert, Buck Lake, un moyen-métrage entre thriller et épouvante, sera présenté en avant-première à l'auditorium de l'École Pointe-Lévy, le 8 novembre à 19h30. Au menu de la soirée, tapis rouge, pop-corn, projection d'une vidéo historique sur le 7e art et de deux courts-métrages.

Par Aude Malaret
audemalaret@journaldelevis.com

Dans cette production de 37 minutes, le spectateur suit Mathieu, un jeune homme passionné de randonnée, parti arpenter les sentiers de Buck Lake. Bien qu'il ait été entièrement tourné à Lévis, le film recrée l'atmosphère d'un parc naturel du cœur des Appalaches, à la frontière du Québec et du Maine.

Après un road trip aux États-Unis il y a deux ans, dans le Vermont, le New Hampshire et le Maine, au volant de sa vieille Chevrolet 85, Luca Jalbert revient la tête pleine des images de ces parcs nationaux typiquement américains, qui lui rappellent la série de films Vendredi 13.

«Je me suis dit que j'aimerais faire un film qui se déroule en forêt, avec un mystère au fond des bois. Peut-être avec un sasquatch, un monstre ou en jouant avec une légende de Wendigo ou quelque chose du genre», se souvient-il.

Trente versions de son scénario plus tard, il commence le tournage à la fin du mois de mai dernier, pour finir les prises de vue à la fin de juillet, avec une petite équipe de huit personnes, un équipement réduit composé d'une caméra, quelques éléments d'éclairage et un micro-perche. Le résultat utilise plutôt les leviers du suspens que de l'horreur.  

L'ambiance avant tout

«Je n'aime pas les films d'horreur à proprement parler, avec des bains de sang. Je préfère l'épouvante et les moments de latence, le suspens, les longs plans. C'est surtout l'ambiance que je recherche. Ici, le rapport entre humains est encore plus troublant qu'une bestiole qui peut apparaitre en pleine forêt», explique-t-il. 

Avec Mathieu, le spectateur rencontre le jeune Tommy, fils des propriétaires des lieux, Jack et Christine, petite famille soudée vivant loin du monde extérieur. Mathieu réalise vite que derrière ses airs de famille angélique et parfaite, se cache des êtres ambigus aux comportements étranges.

Derrière l'histoire, Luca Jalbert dessine une critique environnementale sur les gens qui laissent des déchets derrière eux. «Est-ce qu'on est rendu à utiliser la forêt comme un produit de consommation, comme une business, plutôt qu'en profiter de façon plus terre-à-terre?», interroge-t-il. 

Bachelier en art de l'Université Laval, le réalisateur de 29 ans, espère maintenant présenter son film lors de festivals.

Crédit photo : Pierre Duquet

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