Par Aude Malaret
audemalaret@journaldelevis.com
C'est un laissez-passer pour s'installer un peu plus dans l'univers professionnel exigeant et très sélectif de l'opéra. Décrocher sa place à l'Atelier lyrique de Montréal assure aux artistes une formation et une expérience de la scène en travaillant pendant deux à trois années dans un milieu d'excellence.
Olivier Gagnon se prépare à donner le meilleur de lui-même pour accéder à cette opportunité unique dans la carrière d'un chanteur. Sa maîtrise déjà en poche, ce programme lui offrirait une stabilité professionnelle et une sécurité financière dans une période où tout reste à construire. «On est encore en apprentissage et on a la possibilité de rester concentré sur ce qu'on fait. Ça nous donne aussi un peu plus de moyens et on peut se préparer pour la suite», reconnait le jeune homme.
Un riche parcours
Encouragé par ses parents à étudier la musique, Olivier Gagnon, qui est né aux Bermudes et a grandi en Irlande, arrive à Lévis, ville d'origine de sa mère, à l'âge de 14 ans. Il a déjà chanté dans un cœur de garçons quand il participe à la comédie musicale du Collège de Lévis. Puis, il amorce ses études en chant au cégep. Aujourd'hui, il affiche derrière lui un riche parcours, ponctué de prix et de diplômes, dans le chant lyrique et la musique sacrée.
Sélectionné parmi plus de 120 artistes à travers le pays, Olivier Gagnon a déjà passé deux entrevues dans le cadre des auditions, pour lesquelles il a choisi de présenter des extraits de Don Giovanni, de Mozart, et d'Eugène Onéguine, de Tchaïkovski. Le gala est l'étape finale de la sélection, devant un jury et des hauts dirigeants des milieux philanthropique, corporatif et artistique.
Avoir de la présence
Le grand jour, le ténor chantera une pièce de l'opéra Roméo et Juliette de Charles Gounod, Ah lève-toi soleil. Il devra non seulement bien chanter, mais aussi démontrer qu'il est capable d'avoir une présence sur scène, car l'opéra est un art très visuel, où mouvements et décors ont leur importance. «C'est un monde musical extrêmement riche, dont les débuts remontent à plus de 400 ans, et un art multidisciplinaire qui n'est pas sans lien avec le théâtre», explique-t-il.
Pour se préparer, il s'astreint à une discipline personnelle afin de réchauffer le corps et la voix, tout en révisant ses textes. «Le chant est un travail de longue haleine. La technique vocale s'entretient de jour en jour.» Son rêve est d'avoir une carrière qui lui permette de vivre entièrement de son art et de trouver des projets qui lui tiennent à cœur.
D'autant qu'il existe toutes sortes d'opéras, plus ou moins anciens. Olivier Gagnon espère ainsi pouvoir développer des programmes intéressants pour le public afin qu'il puisse apprécier toute la richesse de l'opéra et partager sa passion.
Crédit photo : Courtoisie