Cet opus de dix pièces affirme la quintessence de ce groupe prometteur composé d’Alexis Paré au chant, de Didier Archambault à la guitare, de Nicolas Doiron à la guitare, d’Antoine McNulty-LaSalle à la basse et de Nicolas Sénéchal à la batterie.

«Il y a énormément de nuances dans notre musique, avec des solos, et la guitare aussi qui est un élément important. Au final, ça donne un disque qui peut être agressif par moment et qui, parfois, donne aussi le goût de se laisser aller et emporter par la musique, les paroles et l’ambiance», raconte Nicolas Doiron.

Un acte politique

Pour Cardinals Pride, la musique relève de l’acte politique. La formation n’hésite pas à s’attaquer aux maux de la société, abordant des thèmes comme la régression sociale et culturelle, le non-conformisme et la désillusion.

Au-delà des paroles, ce qui frappe de ce premier album, c’est le son puissant, tout en maîtrise et riche en émotions.

«The Quiet Erosion fait référence à la Révolution tranquille des années 60, et aux mouvements sociaux. Il reste du travail à faire socialement et il faut faire face aux mouvements de la droite populiste qui gagne du terrain. On veut éveiller la conscience des gens pour leur dire, levez-vous, vous avez les moyens de changer les choses si vous le voulez», lance le guitariste.

Cardinals Pride, qui a déjà sorti deux EP et affiche plusieurs centaines de spectacles à son compteur, a enregistré l’album en un mois, dans deux studios, à Ottawa, pour les drums, et à Toronto. Le groupe, dont les membres se connaissent depuis le secondaire, est parti «entre chums dans une vanne» pour vivre ensemble cette aventure musicale.

«Être dans un groupe, c’est comme être dans une équipe de sport. Qu’on soit tous amis, ça aide vraiment. Sinon, ça ne marcherait pas», confie Nicolas Doiron. Les cinq musiciens se consacrent maintenant aux répétitions. «On a confiance en cet album», conclut-il.