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Du théâtre au lancement de saison de L’Anglicane

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Quelques artistes à l’affiche de la saison hiver-printemps ont offert une prestation. CRÉDIT : GILLES BOUTIN

23 janv. 2018 10:48

La prochaine saison de théâtre à L’Anglicane sera intimiste, humaine et distrayante. Le public pourra assister aux spectacles Le Visiteur, Irène sur Mars ainsi que Muliats et les plus mordus pourront même s’abonner pour ces trois pièces.

À l’occasion du lancement de sa programmation hiver-printemps, L’Anglicane a notamment présenté au public sa série théâtre sous le thème de la quête. Une sélection de pièces qui côtoie chaque saison, depuis une quinzaine d’années, les autres séries, réparties entre chansons, maîtres de musique, humour, audace, la sélection familiale ainsi que jazz, monde et blues en 2018.

Une formule d’abonnement est disponible jusqu’au 25 janvier pour trois des quatre pièces au programme, qui peuvent aussi être vues indépendamment, Le Visiteur (25 janvier), Irène sur Mars (22 février) ainsi que Muliats (26 avril). Ces spectacles sont présentés pour la première fois dans la région. La femme qui fuit (18 mars) vient compléter cette sélection. 

Le Visiteur est une adaptation du roman d’Éric-Emmanuel Schmitt, un drame philosophique qui entraîne le spectateur dans une autre époque, un autre pays, à Vienne en 1938 pendant l’invasion nazie. La pièce raconte la rencontre entre Freud et un visiteur, dont on ne connait pas l’origine, peut-être Dieu. Les échanges entre les deux personnages interrogent les croyances, les rapports entre la science et la religion. «Chacune des trois pièces s’interroge sur le sens de nos propres vies. Le Visiteur est plus une quête philosophique», présente Mireille Pouliot, coordonnatrice aux arts de la scène.

Irène sur mars, raconte l’histoire d’une femme, jouée par Pauline Martin, veuve de 63 ans, que son fils veut placer dans une résidence pour personnes âgées, sans son consentement. De son côté, elle s’est inscrite à un projet de colonisation sur Mars et organise une soirée d’adieu. Elle veut régler ses comptes, réaliser ses rêves et sa vie passée comme ses projets, sont mis en perspective. «C’est une quête de sens. Elle remet en question ce qu’elle a fait jusqu’à date. C’est très humain et fait avec beaucoup d’humour», explique Mireille Pouliot.

Avec Muliats, le spectateur ira à la rencontre des peuples autochtones dans une pièce jouée avec beaucoup d’humour là-aussi. À la fin de la représentation, les interprètes partageront le thé avec le public. «C’est une compagnie autochtone qui a créé ce spectacle pour faire un pont entre les communautés Innu, notamment, et la nôtre. Ça parle du rapport à l’autre, de nos craintes, de la différence, du fossé qui existe et qui a été entretenu durant de longues années sur les Premières Nations.»

«Dans la série théâtre, on propose toujours des échanges après le spectacle entre les interprètes et le public. L’échange est un retour sur le travail, sur la pièce, sur le sens. On essaie d’explorer des facettes qu’on connait moins de la création théâtrale, du processus et de la réflexion que certains spectacles peuvent susciter. On peut aller au-delà et échanger.»

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