Les deux frères Lévisiens, qui travaillent à Québec et vivent des aventures partout dans le monde, sont nés en 1997. Officiellement, la première BD a été créée en 1998. Dans son élan, le dessinateur fonde à 14 ans sa maison d’édition.
«Avec deux générations de lecteurs, 14 ans de conférences dans les écoles, on me réclame de plus en plus le prochain tome. Je regarde pour le boucler dans l’année des festivités et il pourrait sortir en format numérique. Il va y avoir des activités ici et là dans la ville», prévoit Luca Jalbert, qui travaille sur le programme à venir.
Un documentaire en préparation donnera la parole aux lecteurs, des jeunes âgés de 25 ans, qui ont grandi avec ses albums, et des nouveaux, âgés de 8-9 ans, qui commencent à les lire, des parents, des enseignants et même le maire de la Ville, Gilles Lehouillier.
Depuis début janvier, l’artiste rencontre ses jeunes lecteurs et leur fait des surprises, avec la complicité des parents, pour leur offrir un dessin dédicacé. «Je suis allé retrouver un jeune âgé de 14 ans début janvier. J’ai lancé l’année de festivités avec ça. Je lui ai fait la surprise. J’ai cogné à la maison et je suis allé lui remettre un dessin personnalisé avec mes personnages parce que, ce jeune, je l’avais rencontré il y a huit ans. Ses parents m’ont témoigné que j’avais eu un impact dans sa vie par mes BD», se réjouit-il.
Les deux frères Fonck et Ponck, dont les patronymes s’inspirent des musiques du même nom, ont évolués dans le temps. L’un déterminé et persévérant, l’autre un peu plus niais et même gaffeur, sont inspirés des séries franco-belges de bandes-dessinées avec lesquelles Luca a grandi.
«J’étais enfant unique, c’est peut-être pour ça que j’ai créé un duo. J’aurais aimé avoir un frère ou une sœur. La première BD, c’était quatre petites histoires courtes et naïves en noir et blanc. Puis au fur et à mesure que les années ont passé, j’ai commencé à mettre plus de chair autour de l’os.»
Des héros plus matures
Graphiquement, les deux héros ont évolué avec les époques. Luca a changé leurs vêtements, les a modernisés, les a vieillis. Et ils sont devenus plus matures.
«Je pense que là, ils ont atteint un palier où ils vont rester. Mais je me demande encore si je ne les ferai pas vieillir. Quand j’étais jeune, je disais qu’ils avaient à peu près 20 ans. Mais quand tu y penses, être inspecteur de police à 20 ans, c’est pratiquement euphorique. Je les situe plus à mon âge, 25-30 ans. Je viens d’avoir 30 ans. Psychologiquement, ils ont évolué et ont mûri. Ils sont plus terre à terre et moins idéalistes.»
Après un voyage dans le passée, l’histoire sera située dans le futur «à l’image de Blade Runner, dans un Québec 2084». Fonck et Ponck suivront un voyageur temporel qui viendra les chercher pour leur demander de l’aide et les ramener avec lui, car eux seuls pourront régler le problème. Cette BD s’annonce très cinématographique prévient, pour finir, le dessinateur.