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Une lecture à deux voix de La femme qui fuit

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CRÉDIT : COURTOISIE

14 mars 2018 03:23

Du roman d’Anaïs Barbeau-Lavalette La femme qui fuit, est né un spectacle. Cette lecture à deux voix et un musicien raconte l’histoire de l’auteure qui n’a pas connu la mère de sa mère, Suzanne. Anaïs remonte le cours de sa vie et la dévoile sur scène, accompagnée de la comédienne Catherine de Léan.

Ce spectacle-lecture tiré du roman du même nom raconte l’histoire de Suzanne, cette femme tiraillée qui a très tôt abandonné son mari et ses enfants pour toujours. C’est le récit de vie d’une fugitive révoltée et révoltante qui est restée en marge, à traverser librement l’histoire et ses tempêtes en persistant à repousser les siens. Pour Anaïs Barbeau-Lavalette, c’est une adresse sans fard à celle qui blessa sa mère à jamais.

Pour sa complice sur scène Catherine de Léan, le cœur de cette œuvre repose sur le questionnement d’Anaïs Barbeau-Lavalette : comment fait-on pour être libre et pour assouvir notre soif d’être libre? Au travers des mots, les deux femmes se rapprochent de Suzanne, comme pour se réconcilier avec elle. En lisant, elles donnent vie au texte et retrouvent dans le ton de leur voix les gestes de l’auteure. Anaïs et Catherine racontent l’histoire et les spectateurs peuvent dérouler leur propre film.

Un cinéma intérieur

«Comme on ne propose pas de représentation de l’histoire, chacun se fait son cinéma intérieur. On est ensemble, connectés d’une façon émotive et à l’affût des mots. En même temps, on est chacun habités par nos images intérieures. L’ambiance devient très chargée avec une qualité d’écoute que j’ai rarement eu au théâtre. Il y a quelque chose qui se passe entre la scène et la salle. On est tous à le vivre ensemble. C’est aussi l’histoire du Québec, de l’émancipation de la femme qui est narrée», raconte Catherine de Léan. 

Habitée par le texte, la comédienne aime la langue poétique de l’auteure. «Anaïs a une façon vraiment forte de nommer les choses. La réalité nommée avec ses mots est plus belle à regarder, plus facile à recevoir parce que c’est dit d’une façon pleine d’humanité et de réconciliation avec la vie.» 

Le spectacle est présenté le 18 mars, à 15h, à L’Anglicane. Réservations par téléphone au 418 838-6000 ou sur la billetterie en ligne de la salle, billetterie.langlicane.com.

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