Il a vécu sa prestation sur le plateau de La Voix comme un rêve. Samuel Babineau a été submergé par un flot d’émotions tel, qu’il y en a oublié les commentaires des coachs. Deux d’entre eux s’étaient retournés, Garou et Éric Lapointe. Pas que les autres n’auraient pas souhaité l’avoir dans leur équipe, mais le nombre maximum de leurs recrues était déjà atteint.

«J’étais stressé en me levant. Esther à la production est passée et elle nous a dit, amusez-vous! Vous venez juste faire de la musique. Ça m’a enlevé un poids des épaules. J’y suis allé pour m’amuser. J’ai poussé les portes, j’ai monté les marches, ça allait bien. Quand je me suis accroché au micro, j’ai réalisé la foule, que c’était gros et que j’allais chanter devant des grands de la musique», raconte Samuel.

Les applaudissements ne se font pas attendre et retentissent dans la salle dès la deuxième phrase de la chanson. Le jeune chanteur, dont c’est la première scène, se laisse emporter par ses émotions et perd la notion de ce qu’il se passe. «C’est comme si mon inconscient avait continué à chanter», avoue-t-il.

Un choix difficile

Samuel a rejoint l’équipe de Garou. Un choix difficile car les voix rauques des deux chanteurs le touchent tout particulièrement. «Dès que c’est rauque, je sens que le chanteur chante avec son soul, avec son cœur. Je trouve que l’émotion passe mieux. J’aime le côté sentimental de Garou. C’est plus venu me chercher que le côté rockeur d’Éric. J’ai beaucoup hésité, parce que j’aimerais essayer le rock. Moi, je commence, alors j’explore encore les genres musicaux. Mais je ne regrette pas mon choix», assure le candidat.

En passant le cap des auditions à l’aveugle, Samuel dit avoir déjà atteint son objectif, lui qui s’était précédemment lancé dans la réalisation de petites vidéos sur Facebook. «Si je passe les duels tant mieux, mais mon bout est fait. C’est juste un défi personnel pour m’essayer. Mais je serai content à chaque étape que passerai.» Et il espère bien que la compétition musicale n’est que le début d’une longue carrière.

Samuel a pourtant failli arrêter la musique après s’être essayé à l’enregistrement dans le studio d’un ami. «Je n’étais pas fier de moi et j’ai écris que je lâchais la musique pour un bout, que j’étais déçu de moi même et que je retournais à l’école. Le lendemain, La Voix m’a appelé pour me dire que je passais les auditions à l’aveugle. Comme si la vie me disait, tu aimes la musique et ce n’est pas fini pour toi. Fonce!»

Se trouver dans la musique

«La Voix va m’aider à me trouver dans la musique plus rapidement. Beaucoup de monde me supporte et me voit aller, ça fait que je vais avoir plus de commentaires constructifs. Si je suis capable de trouver mon identité et de la développer assez, c’est sûr que je vais en faire une carrière», espère-t-il.

Dans sa jeune expérience, Samuel n’avait pas encore préparé une liste de chanson en vue d’un concert, mais il y pense désormais. Il souhaiterait même donner son premier spectacle à Lévis, peut-être au collège de Lévis, son ancienne école secondaire, imagine-t-il, pour envoyer un message aux adolescents : «Vous pouvez faire ce que vous avez envie. Foncez! N’ayez pas peur!»