La présentation du travail d’Anne-Marie Bélanger clôt un projet de recherche-création mené au cours d’une maîtrise en arts visuels à l’Université Laval. C’est en alliant des représentations issues de la culture populaire avec des citations formelles empruntées à l’histoire de l’art que l’artiste réalise des œuvres habitées par les traces hétérogènes de ses déambulations.
Exubérance et densité
Ma nature a horreur du vide regroupe des peintures, des sculptures et des impressions numériques dans lesquelles la surabondance d’éléments visuels tente de traduire l’intensité de l’expérience vécue par l’artiste. Ces œuvres exubérantes invitent le regard à sillonner leur densité. L’exposition propose un environnement aux débordements baroques où se rencontrent les imaginaires et les mémoires de l’artiste et du public.
Au croisement des langages
Dans la vitrine, la commissaire et étudiante en baccalauréat en arts visuels à l’Université Laval, Valérie Arsenault, a invité Mathieu Bouchard et Mikis Allyson Jean-Hébert à créer une installation. Ensemble, ils ont imaginé Les temps longs. «C’est la rencontre presque muette de deux expériences qui se rejoignent dans le même corps pour observer l’inflexion lumineuse d’une langue comprise pour sa chanson», décrit-elle.
Il s’agit d’une installation qui sonde le croisement des langues atikamekw et française. Offrant une expérience changeante selon le moment de la journée, un rideau de mots trône en plein jour, alors que des images projetées s’échappent de la vitrine la nuit.
Le vernissage des deux expositions se tiendra le 20 avril, à 17h, en présence des artistes.
Ma nature a horreur du vide, de Anne-Marie Bélanger, du 20 avril au 6 mai, dans la galerie. Les temps longs, de Mathieu Bouchard et Mikis Allyson Jean-Hébert, du 20 avril au 3 juin, dans la vitrine. Le centre Regart est situé au 5956, rue Saint-Laurent, à Lévis. Entrée libre, du mercredi au dimanche, de 12h à 17h.
Il est à noter que l’exposition Utopie comme méthodologie, initialement prévue du 20 avril au 3 juin, sera présentée dès la mi-septembre à Regart.