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Les petites choses retrouvées d’Olivia Ann Dumont

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L’auteure a donné à son personnage principal sa date de naissance et ses origines, sans pour autant écrire une autobiographie.

11 mai 2018 07:11

Dans son premier roman, la Lévisienne raconte une histoire d’amitié, de rêves, d’espoirs et de projets. C’est l’histoire d’Annie, une jeune fille qui traverse la vie, ses joies et ses peines, avec une naïveté touchante. La splendeur des petites choses est publiée aux éditions Essor-Livre.

Tout commence par une idée, née il y a longtemps. Mais ce début de roman s’est transformé pour donner une nouvelle histoire et finalement le livre, La splendeur des petites choses. À partir de la personnalité des personnages, Olivia Ann Dumont a donné libre-court à son imagination et laissé le récit prendre vie. D’anecdotes réelles, elle s’est inspirée pour arriver aux endroits les plus inattendus.

En quelques mois de rédaction, l’auteure s’est créée une routine d’écriture. S’imposant sa propre discipline, elle écrivait chaque matin.

«Il y a des journées où tu as plein d’idées et ça sort, il y a des journées où tu ne sais pas ce que les personnages font aujourd’hui ou comment je continue. Il fallait que je me discipline. Si tu attends d’avoir une idée, ça ne vient pas.» Entre des matins qui ont donné vie à plusieurs pages, d’autres où les mots alignés sont tous partis à la corbeille. «Ça ne tenait pas la route ou tu te rends compte que tu t’éparpilles. Ça ne va plus avec le personnage.»

Se réécrire

 Écrit à la première personne, le roman raconte l’histoire d’Annie. Une héroïne proche d’Olivia avec qui elle partage sa date de naissance, ses origines, sa tante Lucille, des lieux comme le casse-croûte Chez Laurier.

Pour autant, le livre n’est pas une biographie. D’une vie réinventée sous sa plume, elle entraîne, celle qui n’est qu’une préadolescente au début du roman, dans les aventures de la vie à travers l’amitié, l’amour et le monde. L’occasion de vivre ce qu’elle n’a pas vécu et aurait aimé, ou même, de donner une fin heureuse à des souvenirs.

Parce qu’elle a souvent dû s’expliquer sur ses origines, Olivia a choisi d’en parler pour que, une fois pour toute, ce soit dit. Enfin, écrit. Avec ses lecteurs, elle partage aussi ses souvenirs du secondaire, période qui l’a marquée par les bouleversements vécus. Quand elle y était, tout a changé. Nouvelles méthodes, nouveaux styles, les repères connus s’envolent.

«Ça m’a fait du bien d’évacuer ça, car on a beaucoup été les cobayes. On est parti de très strict à complètement lâchés lousses. Il n’y a pas eu de transition entre les deux.» Face à la possibilité de faire ce qu’ils veulent, les jeunes ne se sentent pas toujours équipés pour le gérer.

Les années 60 et 70

La plus grande partie du roman se déroule dans les années 60 et 70, même si le temps s’étire au-delà, dans une ambiance entre humour et nostalgie de l’époque yé-yé, de Jeunesse d’aujourd’hui, de la génération dans le vent, du peace and love. L’enfance et l’adolescence dans ces années, puis vient le monde du travail, sont racontées à travers le destin d’Annie, de son ami Ricky et de leur bande de copines, Pauline, Élise, Sandra et Clara.

«J’aimais beaucoup la musique de l’époque. J’étais une maniaque de posters, de Jeunesse d’aujourd’hui. Je n’en manquais pas une! se rappelle-t-elle. C’était comme un bonbon de revenir à ce qu’on faisait. Je trouve qu’on était plus naïfs et on se pensait pas à demain.» Pour retrouver la légèreté de ces moments, le mieux était finalement de la raconter. Déjà écrit, un autre roman, qui emmènera les lecteurs ailleurs, attend maintenant d’être publié.

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