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Denis Plante évoque l’histoire du tango et se raconte

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CRÉDIT : ARCHIVES - GILLES BOUTIN

25 mai 2018 07:16

Poétique, intense et intime, le spectacle Astor et moi, présenté le 26 mai à L’Anglicane, est l’œuvre de Denis Plante. Le virtuose du bandonéon y dévoile les pages marquantes de l’histoire du tango, qu’il illustre avec les pièces des maîtres du répertoire et par ses propres compositions.

Dans ce spectacle multimédia, Denis Plante dévoile les secrets du tango, qu’il entrecroise avec ses souvenirs d’enfance. Le titre du spectacle fait référence au compositeur argentin Astor Piazzolla, qui jouait du bandonéon, et que le musicien a eu la chance de voir sur scène.

«J’aurais aimé qu’il me parle de son arrivée à Buenos Aires, de la première fois qu’il a joué avec Aníbal Troilo, de tous ces éléments qu’on apprend maintenant par les livres. Que ça aurait été intéressant de l’entendre de vive voix! Donc, c’est ce que j’offre, à la fois une conférence autobiographique et l’histoire du bandonéon, l’histoire du tango racontée avec humour», présente Denis Plante.

Un instrument devenu rare

Instrument essentiel au tango argentin, le bandonéon est rare au Québec. «L’usine qui les fabriquait était en Allemagne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la production a été arrêtée. Donc, tous les instruments originaux, sont des antiquités de presque cent ans», explique-t-il.

Son instrument a d’ailleurs été exporté d’Allemagne en Argentine, probablement dans les années 20, puis utilisé dans les orchestres de tango jusqu’aux années 90, avant d’être rangé. Parce que Denis Plante a dansé le tango, il décide d’en jouer. C’est ainsi qu’il se rend compte que les bandonéons ne sont plus fabriqués, presque introuvables au Canada, et que trouver un professeur pour apprendre à en jouer est tout aussi difficile.

Par un heureux hasard, il met la main sur l’objet convoité. «Quelqu’un m’a dit : ‘’Un bandonéon? Oui, j’en ai un!’’ C’était une chance. J’ai eu cet instrument, que je n’avais jamais eu dans les mains, et j’ai commencé à jouer. Je me suis dit, ça va être ça ma vie.» C’était il y a vingt ans et tout commençait. Rénové par un luthier, l’instrument trouve une seconde vie entre ses mains. Très expressif, le bandonéon permet de transcrire les émotions du tango.

Si la danse est bien connue du grand public, sa musique l’est moins. «Ce mot résonne, les gens savent ce qu’est le tango. Mais, le tango a cessé d’être populaire à la fin des années 30. Donc, son esprit est resté, mais la musique s’est un peu tarie. Au moment où ce drame est arrivé, Astor Piazzolla lui a donné un second souffle. C’est ce parcours qu’on explore.»

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