De mémoire de directrice, l’année 2017 a été la plus grosse qu’ait connue la Maison natale de Louis Fréchette, rapportait Christine Boutin, peu après la présentation du rapport d’activité 2017-2018 lors de l’assemblée générale annuelle, le 4 juin.

Près de 200 artistes, professionnels et amateurs d’ici et d’ailleurs, dont plusieurs de la relève, ont donné près de 90 activités, qui ont touché plus de 12 000 personnes, dans et hors les murs. Lors de la venue des grands voiliers, l’organisme avait ajouté à sa programmation l’événement unique Tradition maritime en fête. Le lieu a aussi bénéficié de l’afflux supplémentaire de touristes à cette occasion.

Dans son rapport, le trésorier François Bilodeau a indiqué que la dernière année avait permis à l’organisme de retrouver un équilibre budgétaire, même fragile, après des années difficiles. De ce fait, l’ajout de sources de revenus récurrents sera un défi pour la direction.

En octobre, le conseil d’administration avait actualisé la planification stratégique, afin de consolider la situation financière. Un comité de financement avait aussi été mis en place et un placement de 78 000 $ réalisé dans le programme Placement Culture de Québec Philanthrope. Une stratégie pour solliciter des donateurs est en cours d’élaboration. La Maison natale est dans l’attente d’une nouvelle entente de partenariat avec la Ville de Lévis.

Un projet de jardin littéraire

La restauration de la maison achevée, la direction réfléchit désormais à son environnement extérieur, la porte d’entrée, «celle qui attire la curiosité de nos visiteurs», a écrit la présidente Suzanne Bonnette, dans son rapport. L’organisme a donc fait appel aux services d’un bureau d’architectes paysagistes.

De là est né un projet de jardin littéraire, Les feuilles volantes, qui serait réalisé en trois phases. D’abord, la connexion entre la maison et la piste cyclable serait établie, grâce notamment à l’aménagement d’une terrasse, puis un amphithéâtre extérieur serait créé, enfin un stationnement serait aménagé. Le projet est estimé à 600 000 $, a indiqué Christine Boutin, et la recherche de financements public et privé est en cours.

L’ambition de la Maison natale de Louis Fréchette est finalement de devenir la maison de la littérature de Lévis. La promotion des arts de la parole et de l’écrit, les activités littéraires sont maintenant au cœur de sa mission, tout en restant le centre de référence sur l’œuvre et la vie de Louis Fréchette et la diffusion de la culture.

Un été au bord du fleuve

Nouveauté cette année, la Maison natale de Louis Fréchette invite le public à deux soirées autour du feu et sous la lueur de la lune, l’une en compagnie du groupe de musique traditionnelle Le rêve du diable, l’autre de Webster pour découvrir la poésie derrière le rap.

Deux expositions sont au programme, Portrait d’une époque à Lévis qui retrace l’histoire de J.B. Michaud et fils, nom bien connu pour l’ancien magasin général, grâce à des photos d’archives (25 mai au 15 juillet), ainsi qu’une présentation des créations de Bernard Duchesne, Explorations poétiques (19 juillet au 2 septembre). Des causeries sont prévues en lien avec les expositions. Louise Michaud évoquera l’héritage de ses ancêtres le 24 juin, puis l’artiste Bernard Duchesne parlera de création le 18 août. Une rencontre-concert autour d’une guitare de 1665 est aussi au programme le 4 août.

La musique reviendra côté jardin avec du jazz et le stage band de l’Accroche-Notes (8 juillet), le Molotov Trio (15 juillet), un hommage à Jean-Michel Borgeat (22 juillet), Ève-Marie Laflamme (29 juillet), un hommage à Félix Leclerc (5 août), musique nordique et d’Europe de l’Est (12 août), Au pays de l’opérette (19 août) et un concert découverte (26 août).

En cas de pluie, les concerts sont déplacés à l’église Sainte Jeanne-d’Arc, au 5270, rue Saint-Laurent, à Lévis.