Dans l’espoir de dénoncer le règne de la beauté et d’attirer l’attention sur leur cause, le Front international de libération des personnes esthétiquement défavorisées (FILPED), conduit par les activistes Jolicoeur et Champoux, kidnappe le plus récent symbole de la perfection, Miss Laval, tout juste couronnée. Malgré un plan élaboré, les deux protagonistes seront rapidement rattrapés par l’essentiel. Il reste à voir si eux aussi, en dépit de leur apparence discutable, peuvent s’élever dans les rangs tant espérés.

Cette comédie, écrite il y a 20 ans déjà, se veut pour l’auteur, François Archambault, un pied de nez aux canons de beauté imposés par la société. Chose certaine, avec Adieu Beauté, c’est tout en rires que le public peut alors prendre conscience de cette réalité, plus que jamais d’actualité.

Brillamment interprété par Maude Boutin Saint-Pierre (Jolicoeur), Catherine Oksana Desjardins (Miss Laval), Étienne La Frenière (Voyer et Crapaud) et Élie St-Cyr (Champoux), tous finissants au Conservatoire d’art dramatique de Québec, le texte vif et drôle trouve assurément matière à réflexion chez les spectateurs qui l’accueillent à bras ouverts. L’assurance et l’énergie des interprètes, de même que l’interaction avec le public y sont certainement pour beaucoup dans la réussite de la pièce.

Un rappel

Alors qu’elle a précédemment amusée le Québec en entier, la pièce fait son grand retour et s’installe pour l’été au Vieux Bureau de Poste. Comme à son habitude, la salle rend l’expérience de la représentation d’autant plus exclusive et peut ainsi, mieux prendre par surprise.

Pour tous ceux qui se trouvent beaux ou en douteraient encore, Adieu Beauté est présentée au Vieux Bureau de Poste du 5 juillet au 25 août, les mercredis, jeudis, vendredis et samedis.