Tout est parti d’une rencontre. Il y en avait eu d’autres, mais cette fois la chimie a opéré. «J’ai entendu le Magneto Trio. Quand je les ai entendu jouer leur musique instrumentale, je me suis mis à chanter pour moi même, par dessus, parce que ça m’inspirait. Je trouvais qu’il y avait tellement une place dans leur son pour ça. Après je leur ai spontanément dit que s’ils voulaient essayer de faire des chansons ensemble, ça pourrait être intéressant», raconte Ian Kelly.
Deux mois plus tard, les musiciens étaient dans son studio. Et les quatre comparses lancent le projet devenu M. Chandler. En peu de temps un album naît, puis une tournée débute. «C’est vraiment très organique la façon dont ça se passe avec eux, sans attentes et sans objectifs précis. On fait de la musique pour la musique, pour le plaisir», dépeint le chanteur.
Planante et enveloppante
La nouvelle formation est un accord naturel entre la voix planante d’Ian Kelly arrimée aux musiques enveloppantes de Magneto Trio, dont les musiciens émérites Rick Haworth, Sylvain Clavette et Mario Légaré ont joué avec tous les grands noms de la musique québécoise au cours des 40 dernières années.
Puisant dans la mélancolie, les textes en français signés et chantés par Ian Kelly sont imagés et personnels. Il y parle d’enfants, de rêves et de peurs. Il aborde l’amour et la famille à travers le quotidien dans toute sa simplicité et sa vérité.
«Ce n’est pas tous les jours qu’un musicien-chanteur peut jouer avec cette expérience. C’est rare d’entendre des gens qui maîtrisent aussi bien leurs instruments individuellement. C’est encore plus rare qu’ils jouent aussi bien ensemble, car ils sont tellement habitués. Je suis vraiment chanceux d’arriver là et d’en profiter», se réjouit Ian Kelly.
De là, il réalise qu’ils sont en train de faire quelque chose qu’il ne pouvait pas faire tout seul, «parce que tout le monde y met du sien». Pour la première fois, il a l’impression d’être dans un groupe, sans porter le projet à bout de bras. Ce groupe de musique si cher à son cœur dont il rêvait plus jeune.
«J’ai commencé à faire de la musique pour jouer dans un band. C’était ça mon objectif. Quand j’ai commencé à 14-15 ans, je voulais jouer avec du monde. Ça n’a pas fonctionné et je me suis ramassé tout seul. C’est ça le rêve, c’est faire partie d’un groupe, ce n’est pas d’être tout seul à aller défendre quelque chose», confie-t-il.
Sur scène, M. Chandler fait de chaque concert un spectacle différent, «même si ce sont des chansons qu’on a répétées. On laisse la place aux gens de participer et de faire leur soirée à eux».
Réservations par téléphone au 418 838-6000 ou sur la billetterie en ligne de la salle, billetterie.langlicane.com.