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Le Service d’entraide de Charny s’agrandit

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1re et 2e photo : Un aperçu du Service d'entraide après et avant les travaux. 3e photo : Les dirigeantes de l'organisme lévisien. CRÉDIT : COURTOISIE ET AUDE MALARET

23 janv. 2019 09:29

Pour ne laisser personne sur le bord du chemin, le Service d’entraide de Charny œuvre depuis 43 ans afin de soutenir les familles démunies, les personnes âgées et tous ceux qui font face à des difficultés. À la fin du mois, l’organisme ouvrira les portes de ses nouvelles installations, transformées après plus de cinq mois de travaux.

Seule l’adresse ne changera pas. Mais le 2480 du chemin de Charny ne ressemble déjà plus à ce qu’il était. Le bâtiment existant a été rénové du sol au plafond. À l’arrière, de nouveaux locaux sont en construction sur deux étages. Les finitions et l’extérieur restent à faire et les travaux débutés en août se poursuivront après l’ouverture.

L’agrandissement accueillera le service de distribution alimentaire, entrepôt et tri, ainsi qu’une nouvelle mini-épicerie à coût modique et les bureaux des coordinatrices du Service d’entraide de Charny. Les demandes d’aide alimentaire sont en constante augmentation. Les locaux étaient donc devenus inadaptés pour répondre aux besoins criants soulignés par le milieu. 

«Si vous augmentez vos services, augmentez les services alimentaires, nous a-t-on demandé. Actuellement, on fait une distribution alimentaire une fois par mois. Dans nos anciens locaux, on était absolument incapables de faire plus que ça. Il fallait fermer le magasin, tout tasser, ça n’avait pas de bon sens. Donc, on a décidé d’investir notre surplus dans une modification des locaux», explique Louise Laroque, présidente du conseil d’administration.

Des surplus bien réinvestis

Grâce à la vente d’article au comptoir vestimentaire Les petits trésors, le Service d’entraide de Charny finance ses services. Au fil des années, l’activité a généré des surplus qui sont réinvestis, comme il se doit pour les organismes à but non lucratif, en services pour les bénéficiaires et en investissements pour permettre à l’organisme de fonctionner.

«C’est le résultat d’une gestion serrée, d’une bonne gestion avec le minimum de coût et le maximum de récupération. On gère l’argent des gens pour les gens. On est en première ligne. Personne d’autre que nous ne fait cette job», fait valoir Louise Laroque. 

L’organisme a ainsi pu financer l’essentiel du montant des travaux de plus de 600 000 $. La Caisse Desjardins de la Chaudière et le député Marc Picard ont aussi contribué à hauteur de 25 000 $ et 5 000 $ respectivement. 

Plus d’espace

 Le magasin sera aussi plus spacieux. En plus des vêtements et autres objets, on y trouvera désormais des meubles. Très demandés, le mobilier restait absent de la boutique par manque d’espace suffisant. 

Installé dans l’ancienne gare depuis mai, l’organisme a maintenu ses services malgré le déménagement. À l’intérieur de la bâtisse louée temporairement, l’équipe s’est accommodée du provisoire pour continuer d’aider la communauté.

La distribution alimentaire, les paniers de Noël, le service de transport et d’accompagnement, les services aux aînés, les services aux jeunes, qui visent notamment à favoriser l’accès aux camps de jour, ont été poursuivis pendant les travaux. Le comptoir de vente a fermé temporairement. 

Faire fonctionner les organes vitaux

Un service d’entraide, c’est un peu comme un cœur pour une communauté. Il pompe pour que le sang circule et l’envoie vers les organes pour qu’ils puissent fonctionner. Nourri de l’aide des bénévoles et des dons, le service d’entraide redistribue à ceux qui en ont besoin, leur apportant une aide vitale.

À Charny, on peut préparer en commun un repas, être conduit par un bénévole à un rendez-vous médical moyennant une faible contribution, recevoir une aide alimentaire ou vestimentaire et plus encore. C’est le niveau de revenu qui détermine l’admissibilité à bénéficier d’un service. 

Un campagne pour améliorer les équipements

Pour compléter son montage financier et surtout réaliser les investissements indispensables à l’amélioration des conditions de travail des bénévoles, une campagne de financement vise à amasser au moins 50 000 $. 

L’organisme a besoin d’investir dans des équipements qui permettront de faciliter les tâches de manutention des bénévoles souvent âgés, tels que des bacs roulants ou une plateforme élévatrice. Le Service d’entraide qui prévoit de doubler son offre en aide alimentaire prévoit aussi d’acquérir un frigidaire et un congélateur et d’installer une chambre froide.  

Forts d’une formation sur les collectes de fonds et des conseils de Bénévoles d’expertise, les responsables travaillent d’arrache-pied à son lancement et recherchent l’appui des citoyens corporatifs de la ville. L’organisme qui aide les plus démunis a à son tour besoin d’être soutenu par de précieux donateurs pour continuer à redonner à la communauté comme il le fait depuis 1976.

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