La saison des bals de finissants approche à grands pas. Marquant la fin du secondaire, ce passage vers une nouvelle étape de la vie est parfois aussi attendu que redouté à cause de la somme à débourser pour s’offrir la tenue de ses rêves.
Complet, chemise et cravate ou nœud papillon pour les garçons, robe, bijoux, souliers et bourse pour les filles, c’est tout le nécessaire pour être l’étoile d’un soir que Jo-Ann fournit à celles et ceux dont la situation financière ne le permettrait pas autrement.
«Je travaille avec les écoles de la région, qui connaissent leurs étudiants et savent lesquels ont des difficultés. Ils me les réfèrent. Les jeunes prennent rendez-vous avec moi. Puis, je les vois pour essayer les robes ou les costumes. Ils choisissent ce qu’ils veulent et partent avec. Tout est gratuit», explique Jo-Ann. La confiance est le maître-mot et chacun est responsable de rapporter sa tenue dans un délai raisonnable après l’événement, afin que d’autres puissent en profiter à leur tour.
L’année passée, une vingtaine de jeunes femmes et, pour la première fois, une quinzaine de jeunes hommes, qui n’auraient pu s’offrir ce luxe sans le petit coup de pouce de Jo-Ann, ont pu se rendre à leur bal le sourire aux lèvres et le cœur léger.
Trois ans après le lancement de Fleur du bal, Jo-Ann Lapointe a collecté de nombreux habits de fête grâce à la générosité de la communauté et d’entreprises du territoire. Et la garde-robe ne cesse de s’accroître, puisque les somptueuses tenues sont confiées aux finissants du secondaire le temps de leur bal, permettant ainsi d’aider toujours plus de jeunes. Cette diversité permet de répondre aux différents besoins, mais aussi de proposer une sélection variée de styles et de tailles.
Local recherché
Si ce succès fait le bonheur de la bienfaitrice, elle aurait bien besoin de renfort pour répondre à toutes les demandes et même proposer encore plus de services, comme un prêt de vêtements à l’année pour d’autres événements que les bals ainsi qu’un service de coiffure et de maquillage. Elle lance un appel aux bénévoles prêts à s’investir dans le projet et cherche aussi un local.
Parce que ce projet repose sur un fonctionnement entièrement non-lucratif, elle souhaiterait pouvoir être hébergée dans un local disponible sans coût. «Comme je ne prends pas de dons en argent, il faudrait que ce soit gratuit. Et c’est très dur à trouver!», constate-t-elle.
Quand elle a commencé, aucun organisme de ce type n’existait à Lévis et même à Québec, où une association a depuis vu le jour. Sur la Rive-Sud, Fleur du bal reste la seule structure à proposer ce service. Lors de sa création, Jo-Ann a reçu l’appui d’autres groupes existants au Québec.
À l’origine de son initiative, c’est son grand cœur et son expérience personnelle qui l’ont incitée à se lancer dans l’aventure. «J’aime aider la communauté et j’ai été dans leur situation. Je viens d’une famille monoparentale. Ma mère avait un budget très petit pour une robe.» Après avoir accompagné ses enfants jusqu’à leur bal de finissants, c’est désormais tous ceux du territoire qu’elle aide.
Les dons de robes de toutes les tailles sont appréciés. Avec encore peu de tenues pour les hommes à son inventaire, la bénévole recherche aussi des complets.
Vous pouvez contacter Jo-Ann à projetfleursdubal@gmail.com et sur la page Facebook Projet Fleur du bal.