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Bien se connaître pour vivre ensemble

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CRÉDIT : FACEBOOK - ESPACE MARIE-VICTORIN

26 sept. 2018 10:26

Les premiers locataires de la coopérative de solidarité en habitation Espace Marie-Victorin sont arrivés dans leur nouveau logement, le 1er juillet dernier. Ce projet vise à développer un milieu de vie communautaire, tout en offrant un loyer abordable, même pour les revenus modestes.

Dans une coopérative de logement social, telle que l’Espace Marie-Victorin nouvellement construit, tous les locataires sont amenés à participer à la vie des lieux. Mieux vaut alors bien se connaître. L’assemblée générale annuelle va réunir pour la première fois tous ceux qui se sont déjà installés, le 30 septembre. Et pour ne pas s’en tenir à cette rencontre formelle, elle sera suivie par une fête des voisins pour permettre à chacun d’échanger dans un cadre plus propice à tisser des liens. 

Caractéristique principale d’une coopérative de logement social, les habitants gèrent eux-mêmes les lieux, puisqu’ils en sont tous devenus membres après s’être acquittés des droits d’accès. «Ils ont une part sociale. Ils sont en quelque sorte propriétaires de leur immeuble», illustre François Turenne, président de la coopérative. 

Vivre à l’Espace Marie-Victorin implique donc des responsabilités pour ses habitants. Ils participent à son bon fonctionnement, que ce soit pour l’entretien, le maintien des installations et du bon ordre ou la vie en son sein. Différents comités ont ainsi été mis en place pour «faire en sorte de bâtir un milieu de vie sociale de qualité», explique-t-il.  Et d’ajouter que ceux qui adhèrent «sont intéressés à faire du bon voisinage, à connaître les gens qui restent à côté d’eux et à partager aussi un certain nombre de choses par rapport à des logements traditionnels».

Un projet partagé par les locataires 

C’est d’ailleurs l’un de ces comités qui a organisé la fête des voisins. «Sept ou huit personnes ont accepté d’organiser la fête. Ils ont été chercher les commanditaires. Ils ont prévu un programme d’activités pour faire en sorte que ce soit agréable et joyeux. Ça s’est fait par les habitants de la coopérative», raconte François Turenne. 

Pour que les habitants partagent le projet de vie proposé, un comité de sélection a été formé dans la coopérative. Après avoir présenté une demande au Groupe de ressources techniques (GRT) Nouvel Habitat, une entreprise d’économie sociale lévisienne qui contribue au développement de logements communautaires, les futurs locataires rencontrent le comité et doivent être acceptés à la suite d’un processus.

«Il y a comme une entrevue de sélection où on vérifie, d’abord qui sont les personnes, leurs intérêts et leurs motivations à participer à la coopérative, leur apport aussi, ce qu’ils peuvent apporter comme compétence ou expertise», poursuit-il.

Pour celui qui compte parmi les fondateurs, le but d’une coopérative de logement social est de permettre d’offrir des logements de qualité à prix abordable.

«Selon les règles de la Société d’habitation du Québec, qui a financé une partie du projet, la moitié des résidents peut bénéficier d’une aide au logement pour que le coût de leur loyer ne dépasse pas 25 % de leurs revenus. Il y a une volonté de favoriser des personnes à faible revenu, qui n’ont pas les moyens de se payer un logement de qualité.» 

Un aspect financier qui ne suffit pas à expliquer les raisons qui poussent les habitants à choisir la coopérative. Les unités d’habitation neuves vont, pour certains, remplacer des logements qui pouvaient être moins confortables. Surtout, c’est la localisation dans le même quartier qui plaît aux locataires. Plusieurs personnes habitaient déjà Saint-Nicolas mais, en raison de leur âge, ont choisi de vendre leur maison tout en allant dans un lieu adapté à proximité de leur ancienne résidence.

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