Face à une perte d’emploi, une séparation conjugale, un accident, une maladie ou une situation financière difficile, se nourrir peut devenir une charge bien lourde quand le budget est devenu si serré que joindre les deux bouts est un défi de tous les jours. Que la situation soit vécue temporairement ou à long terme, les personnes qui ont besoin d’un petit coup de pouce pour se nourrir peuvent s’adresser au Service d’entraide de Pintendre pour être inscrites à la banque alimentaire.
Un rendez-vous avec une travailleuse du service d’entraide permet d’abord de faire le point sur la situation et les revenus de la personne qui sollicite une aide. Tout est confidentiel et il est possible de faire une demande à tout moment. Les personnes admissibles au service viennent ensuite chercher une boîte de denrées alimentaires lors de la distribution qui a lieu une fois par mois, le jeudi, toute l’année. La première se tiendra le 6 décembre en après-midi. Selon les besoins, le service pourrait être étendu en début de soirée à l’avenir.
«Il y a des gens qui vont venir me voir et me diront, c’est pour quelques mois, j’attends mon assurance-chômage, j’attends la CSST. On pourra les dépanner un mois, deux mois, trois mois, le temps qu’ils sortent la tête de l’eau. D’autres ont des problèmes de santé ou d’invalidité et pour eux ça sera plus à long terme», précise Édith Lachance, coordonnatrice au Service d’entraide de Pintendre.
Le matin de la distribution, un bénévole ira chercher la nourriture chez Moisson Québec. Puis, l’équipe préparera des boîtes qui pourront contenir des fruits, des légumes, de la viande, des produits de boulangerie et des denrées non périssables. La quantité sera proportionnée en fonction du nombre de personnes dans la maison. En plus de venir chercher les aliments, les bénéficiaires trouveront un coin café sur place.
Une réalité peu visible
Aucun service de banque alimentaire n’était proposé à Pintendre. Le quartier n’est pas épargné par la défavorisation économique et sociale, même si «on s’en doute peu», admet Édith Lachance, qui en a fait le constat. «Pintendre est un désert alimentaire. Parmi les personnes avec de faibles revenus, il y a des gens qui n’ont pas de voiture et doivent se rendre en autobus à l’épicerie. C’est un défi, revenir en autobus avec des sacs d’épicerie», ajoute-t-elle.
Ce constat établi, il devenait indispensable de mettre en place un service de banque alimentaire dans le quartier alors que d’autres à Lévis en possède déjà un. «On est un service d’entraide. Je trouve que d’après ce nom, ça fait partie de notre mission d’ouvrir une banque alimentaire», rappelle la coordonnatrice. L’organisme a ainsi fait une demande auprès de Moisson Québec pour être accrédité et recevoir de la nourriture afin de la redistribuer. Entre 40 et 50 familles habitant à Pintendre pourront bénéficier du service de banque alimentaire.