Rappelons que le 4 juin, vers 11h19, alors qu’il traversait l’avenue Saint-Augustin à Breakeyville, le coureur a été frappé par un véhicule qui circulait à cet endroit au même moment. À la suite de l’impact, M. Huet a été projeté sur une vingtaine de mètres dans l’entrée gravelée du 3308, avenue Saint-Augustin. À l’arrivée des ambulanciers, ces derniers ont constaté que M. Huet était inconscient, qu’il respirait difficilement et qu’il avait une lacération importante à la tête.

Transporté à l'Hôpital de l'Enfant-Jésus, le personnel hospitalier a pris en charge M. Huet et a constaté que ce dernier souffrait d’un traumatisme crânien sévère avec un œdème important au cerveau. Dans les heures suivant son admission, l’état de M. Huet n’a cessé de se détériorer et son décès a été constaté à 9h37, le 5 juin. 

Dans son rapport, Me Nicole estime que le véhicule impliqué ainsi que la configuration de la route n'ont pas provoqué l'incident, notamment puisque la voiture respectait la limite de vitesse autorisée (70 km/h) et était en bon état mécanique. Le coroner met en cause le comportement de Mathieu Huet, ce dernier portant des écouteurs de type ''bouton'' dans les oreilles et écoutant probablement de la musique.

«Ainsi, M. Huet ne pouvait entendre le véhicule qui arrivait près de lui. Selon les témoins de l’accident, M. Huet s’est immobilisé du côté ouest de la traverse et a regardé du côté sud pour vérifier s’il pouvait traverser en toute sécurité, mais n’a jamais regardé du côté nord d’où arrivait le véhicule qui l’a frappé. M. Huet a surgi devant le véhicule sans que la conductrice puisse freiner ou éviter la collision. L’analyse des faits nous indique que la vitesse du véhicule n’a eu aucune incidence sur ce malheureux accident et que M. Huet a omis de s’assurer qu’il n’y avait pas de danger avant de s’engager sur l’avenue Saint-Augustin», a écrit Donald Nicole dans son rapport.