Par Valérie Maltais
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Rencontré le 20 octobre, le candidat indépendant au poste de maire estime que le choix «imposé» de Gilles Lehouillier concernant le compostage des matières résiduelles doit être revu au profit de la biométhanisation.
Un projet de revalorisation des matières résiduelles estimé à quelques milliers de dollars, selon l'ampleur du projet, estime M. Voyer.
«Le compostage par une entreprise privée est subventionné à 25 % et par une municipalité à 50 %, tandis que la biométhanisation l'est à 66,67 %. Cet investissement nous permettrait de produire des biogaz et de générer des profits d'environ 1,5 à 2 M$ par année, donc c'est un projet qui se rentabiliserait assez rapidement. On entrerait dans un modèle d'excellence par rapport à l'environnement, parce qu'on vient d'éliminer un paquet de gaz à effet de serre (GES)», a fait valoir le candidat à la mairie.
La quantité de matières organiques récoltées est suffisante pour permettre le fonctionnement d'une telle usine, selon lui. «Le biométhane produit pourrait ensuite être utilisé à l'intérieur des camions de vidanges, les autobus et selon certaines personnes, pour les voitures que la Ville utilise. Les autobus hybrides sont conçus pour ça actuellement», a souligné M. Voyer, qui reproche à Gilles Lehouillier son choix de faire du compostage.
«Cette décision a été renouvelée pour les cinq prochaines années et je ne la comprends pas. Il faut payer à l'entrée des matières compostables à Saint-Henri, il n'y a pas de valorisation tant que ça, ils font des tas et au bout d'un certain temps, les gens vont en chercher. Il n'y a pas d'incitation et ça fait que ça s'accumule sans cesse.»
Collecte des déchets
Sur le même dossier, le candidat indépendant souhaite poursuivre la collecte hebdomadaire des matières résiduelles (bac brun), mais mettre un terme à la collecte hebdomadaire des matières sèches (bac vert).
«Un animateur de radio, M. Dupont pour ne pas le nommer, a passé beaucoup de temps à dire que ça n'avait pas de bon sens, que les poubelles puaient. Sur cette opinion publique manipulée, le maire a décidé qu'il était pour les ramasser toutes les semaines et aujourd'hui, ça nous coûte 300 000 $ pour le faire. Pourtant, il n'y a pas de raison pour qu'elles sentent mauvais, si ce n'est qu'on y met des matières organiques», a expliqué M. Voyer.
«La Ville dit qu'il y a 90 % de participation (à la collecte des matières résiduelles), mais seulement 65 % d'efficacité. Les gens mettent des matières organiques dans les poubelles parce que ce n'est pas grave, elles sont ramassées chaque semaine, a-t-il renchéri. Il pourrait y avoir un problème avec les couches, mais on pourrait offrir des produits de meilleure qualité aux personnes qui ont des enfants, à moindre coût.»
Rétablir un plan de communication avec les citoyens et optimiser le résultat de chacune des collectes sélectives seraient des moyens préconisés pour aller de l'avant dans son projet.
Photo: archives - courtoisie