«Ce projet devient intégrateur d'une autre façon de fonctionner, réaménage l'aspect social et l'aspect économique. On tombe dans l'avenir plutôt que dans des pépines et des travaux de voirie à ne plus finir», a d'emblée affirmé M. Voyer lors d'une entrevue avec le Journal le 26 octobre.

Concrètement, André Voyer propose la création d'un réseau de deux lignes, d'un total de 45,1 km, entre les deux rives qui accueillerait un monorail. La ligne bleue, de 37,4 km, relierait le secteur du Cégep de Lévis-Lauzon au pont de l'île d'Orléans.

 

Cette dernière emprunterait notamment le boulevard Guillaume-Couture, l'un des deux ponts et le boulevard Laurier. Quant à l'autre ligne, la noire (7,7 km), elle relierait la ligne bleue à Québec à l'Aéroport international Jean-Lesage. Le candidat indépendant désirerait mettre en service le système de monorail suspendu urbain d'ici quatre à cinq ans.

Selon les recherches d'André Voyer, le projet serait plus avantageux que le défunt projet du Service rapide par bus (SRB). Le candidat indépendant estime qu'il coûterait moins cher, soit 675 M$. Notons que ce montant n'inclut pas la construction des gares nécessaires pour accueillir les usagers du réseau désiré par l'aspirant à la mairie.

De plus, André Voyer souligne que son projet ne nécessiterait pas d'importants travaux routiers. Le système qu'il désire ne nécessite que la construction de piliers sur la voie centrale du boulevard Guillaume-Couture, le reste de l'infrastructure permettant au monorail de circuler étant au-dessus des voies routières.

«Ça permettrait aux automobilistes de continuer de faire des virages à gauche et à droite à partir de la voie centrale. […] C'est très intéressant parce que c'est un métro suspendu et à faible coût, puisqu'il y a des emprises limitées sur le territoire. Également, il y a des manières de faire qui permettrait à plusieurs villes de s'arrimer à ce projet (dans une autre phase). On pourrait faire une ligne Lévis-Montréal ou Rimouski-Montréal. Ça enlèverait les autobus de Guillaume-Couture et des services d'Uber ou de petits autobus pourraient relier les gares aux quartiers. Le développement serait plus concentré sur les lignes plutôt que d'avoir de l'étalement urbain», a expliqué M. Voyer.

Dans un autre ordre d'idées, le candidat indépendant a aussi partagé son opinion sur les récentes déclarations du maire sortant, Gilles Lehouillier, à l'endroit de son vis-à-vis de Québec, Régis Labeaume, dans le dossier du SRB.

Déplorant la manière dont Gilles Lehouillier s'est retiré du défunt projet, André Voyer a aussi critiqué le ton colérique du maire dans sa sortie du 25 octobre.

«M. Lehouillier fonctionne beaucoup par l'image et là quelqu'un le critique. Il n'a pas été beaucoup critiqué dans les quatre dernières années. Tout le monde l'encense. M. Lehouillier se sent un peu chauffé malgré tout. […] Il a perdu les pédales. Pour quelqu'un qui se disait pour la conciliation, parce qu'il n'a jamais été attaqué, la première fois que ça lui arrive, il perd les pédales. C'est facile de dire qu'on a un bon caractère si on ne se fait pas marcher sur les pieds», a conclu le candidat indépendant.