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Raz-de-marée signé Lévis Force 10

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06 nov. 2017 10:52

Le maire sortant de Lévis, Gilles Lehouillier, a réussi son pari. Le chef de Lévis Force 10 (LF10) a été réélu, le 5 novembre, à la tête de la ville avec une écrasante majorité. De plus, il est assuré d'avoir un conseil municipal entièrement dominé par sa formation politique.

C'est par une victoire éclatante que Gilles Lehouillier a obtenu un deuxième mandat en tant que premier magistrat de Lévis. Il a récolté 92,16 % des voix, soit 36 915 votes. Son rival, l'indépendant André Voyer, n'a pour sa part obtenu que 7,84 % des voix, soit 3 139 votes. 

Notons toutefois que le taux de participation à la mairie a encore été faible et même,  en diminution. En effet, 36,5 % des électeurs se sont prévalus de leur droit de vote cette année. À titre comparatif, en 2013, ce sont 46,4 % des citoyens de Lévis qui s'étaient déplacés dans les bureaux de scrutin.

En plus de son triomphe, Gilles Lehouillier a vu les cinq candidats de son parti qui faisaient face aux suffrages le 5 novembre, soit Mario Fortier (Saint-Étienne), Karine Lavertu (Charny), Janet Jones (Christ-Roi), Amélie Landry (Bienville) et Isabelle Demers (Villieu), être élus avec de fortes majorités.

En raison de l'élection sans opposition, en octobre, de 10 candidats de LF10, les 16 sièges du conseil municipal de Lévis seront tous occupés par des représentants du parti du maire réélu.

Transport, entente et débats

Comme il l'a mentionné à plusieurs reprises lors de la campagne, Gilles Lehouillier a d'emblée fait savoir aux journalistes, lors du rassemblement de son parti le 5 novembre, que la principale priorité durant le prochain mandat sera l'amélioration de la fluidité de la circulation. 

Pour parvenir à cet objectif, le maire réélu de Lévis a notamment tendu la main au maire réélu de Québec, Régis Labeaume. Rappelons que pendant la campagne, les deux magistrats se sont colletaillés sur le défunt projet de Service rapide par bus (SRB).

«J'ai un leadership d'ouverture. Je suis ouvert à toute solution qu'on peut apporter qui va permettre de travailler ensemble. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas apporter d'autres éléments intéressants dans nos communautés. […] Malgré nos divergences, nous sommes condamnés à travailler ensemble pour le développement de la grande région de Québec», a soutenu le chef de LF10.

Du même souffle, le premier citoyen de Lévis a fait savoir que sa nouvelle administration ne serait pas un «one man show», malgré que LF10 détienne tous les sièges au conseil, obtenus grâce au «haut taux de satisfaction des Lévisiens» envers le travail de sa précédente administration.

«On est allés chercher les meilleurs. Je veux qu'on continue nos débats de fond, entre nous, pour nous assurer que nous allons chercher le meilleur pour les citoyens et les citoyennes de Lévis. L'engagement que je prends envers mon équipe, qui a été élue ce soir, c'est que oui, on va continuer de faire les vrais débats», a promis M. Lehouillier.

Déception

Dans un autre ordre d'idées, les rivaux de Lévis Force 10 lors des élections municipales, n'ont pas caché leur amertume de ne voir aucune opposition au prochain conseil municipal.

«Les électeurs n'ont peut-être pas nécessairement compris qu'ils étaient déjà majoritaires du côté de Lévis Force 10. Tout ce qu'il restait à faire, c'était de voter pour une opposition, une vision autre et qui puisse les informer de ce qui s'en vient, avoir un chien de garde», a partagé Éric Lambert, le chef de Renouveau Lévis, qui a été défait à l'élection pour le poste de conseiller du district Villieu.

«Je suis déçu de taux de participation, a quant à lui affirmé André Voyer. La mécanique démocratique ne semble pas fonctionner. Il y a des propositions qui valaient dans ce que j'ai dit et qui ont peu été présentées, en tout cas qui n'ont pas été approfondies. La mécanique démocratique semble faire défaut.» 

Avec la collaboration d'Aude Malaret et de Valérie Maltais

Sur la photo : À la suite de la victoire écrasante de Lévis Force 10, Gilles Lehouillier a célébré avec ses troupes.

Crédit photo : Valérie Maltais

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