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Bonin pour le PQ dans Chutes-de-la-Chaudière

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À son arrivée, Serge Bonin (à droite) a reçu une ovation de la part des militants péquistes.

10 août 2018 07:24

Seul candidat en lice à l’investiture pour ce poste en vue des prochaines élections provinciales, Serge Bonin a officiellement été désigné, le 9 août à Saint-Nicolas, candidat du Parti québécois (PQ) pour la circonscription des Chutes-de-la-Chaudière.

C’est devant une cinquantaine de militants péquistes de la Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale que le résident de Saint-Étienne-de-Lauzon a été investi au Café du Village.

Entrepreneur dans le milieu culturel et directeur de projets à l’Université Laval, le visage bien connu dans la région grâce à sa carrière de comédien a marqué le coup en réalisant un «spectacle d’investiture», une occasion pour lui d’aborder des grands moments de l’histoire québécoise, les enjeux touchant la circonscription et la province ainsi que ses motivations derrière son saut en politique avec des capsules théâtrales choisies par les militants.

«La conjoncture est meilleure pour moi puisque mes enfants sont plus âgés et plus autonomes. Je me suis impliqué sur le comité exécutif de l’association locale. Je trouvais que l’occasion était bonne», a expliqué le père de 4 enfants âgés entre 8 et 16 ans en ajoutant que ses convictions souverainistes l’ont également poussé à se lancer.

Faire de Lévis une «ville centre»

Désirant faire une campagne de terrain tout en misant sur les réseaux sociaux, «le seul média que nous contrôlons», Serge Bonin entend, s’il est élu, bonifier les services offerts actuellement sur le territoire lévisien, notamment dans sa circonscription. Le tout permettrait de faire de Lévis une «ville centre», comme Sherbrooke, Terrebonne ou Trois-Rivières, plutôt qu’une «banlieue de Québec».

«Je ne veux pas que ce soit juste dans l’est. Je voudrais en faire aussi ici. Qu’est-ce qu’il manque? Le CHSLD est trop petit, nous n’avons pas de grande salle culturelle pour accueillir les grandes tournées, nous n’avons pas de satellites dans le comté pour les études postsecondaires», a argué le candidat péquiste.

Quant à la question de la fluidité de la circulation, Serge Bonin propose de miser sur des solutions qui permettraient de diminuer la longueur des déplacements, notamment par le télé-travail, tout en désirant avoir plus de transparence sur l’état et les scénarios d’optimisation du pont de Québec.

Pour ce qui est du troisième lien interrives, il estime, comme son parti, que les études sur le projet doivent être faites avant de prendre une décision. Du même souffle, il a soutenu que le troisième lien devrait être vendu comme un projet visant à favoriser le développement économique interrégional plutôt que comme une solution à la congestion routière, «puisqu’il est prouvé partout que quand on rajoute du béton, on rajoute des voitures (au système routier)».

Premières attaques

Signe que la campagne électorale sera bientôt déclenchée, le candidat du PQ a aussi profité de la soirée d’investiture pour multiplier les pointes à l’endroit du député sortant, Marc Picard, et la formation politique de ce dernier, la Coalition avenir Québec (CAQ).

Estimant qu’une figure plus jeune pourrait être intéressante à titre de député des Chutes-de-la-Chaudière et espérant redonner «la flamme et la fierté» au fond de «souverainistes déçus et amers» présent, selon lui, dans sa circonscription, Serge Bonin a déploré que son adversaire caquiste semble être un politicien de carrière.

«Marc Picard est gentil. D’ailleurs, à l’Assemblée nationale, on ne trouve rien d’autre à dire de lui. (...) Trois fonds de pension, il habite à Beaumont. Fin de l’affirmation, ça fait le tour de la question. (...) Quand je vois qu’un de ses projets de campagne est le même qu’il a essayé de déposer depuis 15 ans (dossier du fonds d’immatriculation pour le transport en commun) et qui ne passe pas, (c’est décevant). Je comprends que s’il est au pouvoir, ça risque de mieux passer, mais j’ai l’impression qu’on pourrait rajeunir un peu, amener une figure plus jeune près des familles», a lancé le quadragénaire lors de son «spectacle d'investiture» et d'une entrevue avec le Journal.
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