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Ce n’est pas seulement un édifice qu’on efface, c’est un témoin de notre histoire ouvrière, un repère familier entre la côte des Bûches et la terrasse du Chevalier De-Lévis. Ce terrain, situé en plein cœur du Vieux-Lévis, est l’un des derniers sites stratégiques où l’on aurait pu bâtir un projet rassembleur, au service de la communauté.
Je ne prétends pas que le bâtiment pouvait être conservé dans son état. Mais là n’est pas le cœur du problème. Ce qu’on perd aujourd’hui, c’est une occasion. L’occasion pour la Ville de se porter acquéreur d’un site porteur de sens et de le transformer en espace public, culturel, communautaire ou patrimonial. L’occasion de revitaliser un quartier en misant sur son âme plutôt que sur des murs de béton.
À la place, ce sont des condos de luxe qui s’installeront, sans vision d’ensemble, sans bénéfice collectif, sans respect pour l’histoire du lieu. Et ce choix, il ne reflète ni la volonté des citoyennes et citoyens du quartier ni les besoins réels du Vieux-Lévis.
Je m’adresse aujourd’hui à celles et ceux qui, comme moi, aiment profondément leur quartier. Je vous comprends. Je ressens la même tristesse, le même sentiment d’impuissance.
Mais cette perte doit nous réveiller. Elle doit nous rassembler autour d’une idée simple : notre ville mérite mieux. Lévis mérite des projets à échelle humaine, enracinés dans notre patrimoine, pensés pour les générations futures.
On ne pourra pas revenir en arrière. Mais on peut — et on doit — choisir autrement pour la suite.
Marc-Antoine Bélanger, candidat aux élections du 2 novembre dans le district Notre-Dame pour Repensons Lévis et fier résident de Notre-Dame