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Les skieurs attirés par les pentes de la Chaudière-Appalaches

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Même avant la pandémie, le Centre de plein air de Lévis connaissait une hausse d’achalandage aux alentours de 15 % à 20 % annuellement. CRÉDIT : GILLES BOUTIN

28 janv. 2022 09:57

L’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) dévoilait les résultats de l’Étude économique et financière des stations de ski du Québec pour la saison 2020-2021, le 13 janvier dernier. Bien que les freins engendrés par la pandémie aient durement frappé l’industrie du ski, la région de la Chaudière-Appalaches s’en est relativement bien sortie comparativement au reste de la province.

L'étude, à laquelle six stations de la région ont participé, c’est-à-dire le Centre de plein air de Lévis, le Mont-Orignal, le Club ski Beauce de Vallée-Jonction, le Centre de ski Saint-Georges, le Massif du Sud ainsi que le Mont Adstock, a démontré que le chiffre d’affaires moyen a augmenté de 4,1 % dans la région, comparativement à une diminution de 22 % dans l’ensemble de la province.

Selon Michel Archambault, directeur de l’étude annuelle et professeur émérite en tourisme et fondateur de la chaire de tourisme de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), ces résultats s’expliquent par la variété du type de pistes offertes dans la région ainsi que par l’accessibilité de certaines des stations du territoire.

«En Chaudière-Appalaches, il a plusieurs centres de ski très implantés dans leur milieu, on pense à Saint-Georges ou à Lévis. Les citoyens voient ce genre de sortie comme accessible et pratique, à leurs yeux, c’est une petite sortie de santé», explique-t-il.

À travers le Québec, l’engouement pour le sport hivernal s’est fait sentir alors qu’on a pu y constater une augmentation des visites de 4,5 % dans les stations de ski tandis qu’en Chaudière-Appalaches, c’est une augmentation de 16,7 % qui a été enregistrée, faisant de la saison 2020-2021 la meilleure en termes de visites depuis celle de 1990-1991 sur le territoire.

Une station lévisienne qui se démarque

Au Centre de plein air de Lévis, la hausse de l’achalandage a été marquante et sa popularité connaissait déjà une progression constante avant la pandémie.

«Avant que la pandémie arrive, on connaissait déjà une hausse d’achalandage assez importante aux alentours de 15 % à 20 % par année causée par des investissements qui ont été faits par la Ville de Lévis et des améliorations que la Corporation a faites», mentionne Michel Gagné, président de la Corporation du Centre de plein air de Lévis.

Aux yeux de M. Gagné, ce succès s’explique par la localisation urbaine du centre de ski, la hausse de popularité de la pratique familiale, l’immigration et le partenariat entre la Corporation et la Ville de Lévis, qui permet au centre d’offrir une tarification intéressante ainsi que de limiter les coûts et les dépenses.

Ajoutons que la nouvelle remontée mécanique quadruple du site lévisien inaugurée à la fin de l’année 2020 a également contribué à sa hausse de popularité.

Bien que les grandes stations de ski aient été durement touchées, notamment en raison de la fermeture de plusieurs de leurs services, dont celui du chalet de services, le Centre de plein de Lévis a évité ce coup dur. En effet, comme ses skieurs pratiquent leur sport que quelques heures par visite, ils ne sont pas nombreux à profiter des services de restauration et du chalet de services.

«Ce qui nous a fait mal pendant un bon bout de temps, ça a été le fait qu’on ne pouvait plus donner de cours privés et qu’il était impossible d’ouvrir les vendredis soirs en raison du couvre-feu», expose plutôt Michel Gagné.

Le président de la Corporation du Centre de plein de Lévis croit même qu’un peu de positif est ressorti de la crise. «La pandémie nous a forcés à faire des changements de services qui s’avèrent intéressants, on pense à la billetterie extérieure. Ce sont des services appréciés qu’on souhaite conserver», partage-t-il.

Pour la saison actuelle, le directeur de l’étude annuelle croit que les résultats pourraient être similaires à ceux de l’étude de la saison 2020-2021.

«Avec les mesures sanitaires qu’on connaît, on croit que les résultats pour la saison 2021-2022 ressembleront à ceux de l’année dernière. Toutefois, il est difficile de le prédire puisque la pratique de ces activités dépend grandement des conditions climatiques», conclut M. Archambault.

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