Selon les deux organisations, le gouvernement provincial devrait plutôt améliorer l’accessibilité à la francisation pour les non-francophones plutôt que de blâmer les 7 000 immigrants sur les 14 000 immigrants issus du programme fédéral de réunification familial par années qui ne maîtrisent pas le français «comme les grands responsables du déclin de la langue française».
Du même souffle, elles ont rappelé que les enfants des immigrants provenant du programme de réunification familial sont scolarisés en français, selon les dispositions prévues à la loi 101. Le CLAR et le RÉPAC 03-12 ont également critiqué «le rapprochement entre le discours du premier ministre et la rhétorique xénophobe de l’extrême droite».
«Si Legault est réellement préoccupé par l’intégration des immigrant-e-s, il pourrait d’abord commencer par reconnaître les obstacles auxquels ils et elles sont confronté-e-s notamment en cessant de nier l'existence du racisme systémique», a soutenu Linh Nguyen Biron, du CLAR.
Dans un autre ordre d'idées, le CLAR et le RÉPAC 03-12 se sont également interrogés sur les priorités du gouvernement provincial
« Le Québec connaît une crise du logement sans précédent, il y a une crise dans les services publics, puis une inflation galopante qui nous appauvrit tous et toutes et que fait le gouvernement Legault dans tous ces dossiers? Rien du tout. La plus grande menace envers la ''nation québécoise” c’est la crise climatique et dans ce dossier aussi, la CAQ se voile la face», a conclu Naélie Bouchard-Sylvain, du RÉPAC 03-12.